Square
 

La location avec option d’achat nouvelle source de revenus

Créé le

08.03.2024

-

Mis à jour le

11.03.2024

[Web Only] Le flux se tarit. La production de crédits à la consommation des établissements spécialisés adhérents de l’ASF stagne à 49,3 milliards d’euros en 2023 (-0.8 % par rapport à 2022) et le rebond du troisième trimestre (+4,8 %) ne préjuge pas de cette année. Désormais, la location avec option d’achat (LOA) draine l’équipement des ménages.

Rien ne pouvait porter la production de crédit à la consommation en France l’an dernier. Face à l’inflation, la hausse des taux de refinancement faisant pression sur les marges a influencé les établissements spécialisés ont réalisé des arbitrages face au coût du risque pour certaines clientèles et dans le respect du taux d’usure qui s’applique en France, avec un calcul mensuel en 2023, si toutefois la demande était là.

Tous les crédits à la consommation n’ont cependant pas été sur le même pied en 2023. Selon les chiffres de 2023 publiés par l’Association française des sociétés financières (ASF), la production de prêts personnels (10,6 milliards d’euros) non affectés a souffert de la situation avec une baisse de 22,7 %, comparable à celle de 2009. La production de crédits renouvelables a, elle, augmenté de 5,6 %, à 10,7 milliards d’euros. Les crédits affectés au financement des biens d’équipement du foyer ont représenté un flux de 5,6 milliards d’euros, en baisse de -2,4 % par rapport à 2022.

La location avec option d’achat (LOA), touchant principalement le marché automobile, est pour sa part au beau fixe, avec une hausse annuelle de 12,8 % pour le neuf et 13,7 % pour l’occasion. Désormais, 87 % des voitures particulières neuves et 27 % des voitures particulières d’occasion sont financés par LOA. LOA et location longue durée (LLD, offre non proposée par les adhérents de l’ASF) se distinguent par un avantage commun face aux solutions alternatives, notamment les prêts affectés, qui ont baissé de 7,7 % en 2023 : ces solutions ne prennent pas en compte l’amortissement du bien dans le calcul de son financement, les coûts mensuels sont ainsi plus faibles.

Entre évolution des taux et nouvelle directive sur le crédit à la consommation (DCC2), qui devrait être adoptée en novembre 2025 et appliquée à partir de novembre 2026, la situation n’est pas stabilisée pour les banques et les adhérents de l’ASF, qui se partagent à part quasi-égale la distribution de ces crédits spécialisés. Pour en savoir plus : Revue Banque, à paraître le 25 mars.

RB