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Ressources humaines : des perspectives en pointillé

Créé le

26.07.2012

-

Mis à jour le

28.08.2012

« Les banques ont embauché 30 000 personnes en 2011, dont 17 000 jeunes », a déclaré Jean-Claude Guéry, directeur des affaires sociales de l’AFB, lors d’une récente conférence de presse. L’effectif global du secteur bancaire en France [1] augmente ainsi de 0,4 %, après une stabilisation en 2010. La radiographie de la situation à la fin de 2011 marque la poursuite des tendances constatées depuis une dizaine d’années : renforcement des effectifs de commerciaux et des fonctions support au détriment des fonctions de production, compte tenu de la dématérialisation des opérations et des gains d’organisation. À noter cependant que si le nombre de femmes employées dans la banque a tendance à se stabiliser autour de 56 % des effectifs globaux, la proportion d’entre elles dans la population de cadres continue à croître pour atteindre 44 %, contre 31 % en 2000).

Pour autant, les perspectives sont loin d’être limpides : certains grands établissements ont lancé à l’automne 2011 des plans de réduction des effectifs, dont les résultats ne sont pas encore connus. En outre, les chiffres de l’AFB n’incluent pas les effectifs des banques françaises à l’étranger où, de manière générale dans le secteur bancaire, les effectifs sont orientés à la baisse, notamment dans la banque d’investissement et de marché.

Enfin, les banques ne savent pas encore à quelle sauce réglementaire elles vont être mangées : les exigences de fonds propres liées à la mise en œuvre de l’accord de Bâle III et les effets d’organisation induits par une éventuelle séparation entre banque de marché et de détail pourraient les conduire à revoir la répartition de leurs activités et des effectifs liés. Tout au plus peut-on déjà distinguer une tendance claire à la recherche de dépôts, induite par les nouvelles réglementations : celle-ci conforte l’activité de la banque de détail et de la banque privée.

 

1 Les chiffres sont ceux des banques françaises en France, ce qui exclut les effectifs de leurs filiales qui n’ont pas le statut de banques (assurance, activités de gestion, sociétés financières spécialisées…) où qui opèrent à l’étranger.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº751
Notes :
1 Les chiffres sont ceux des banques françaises en France, ce qui exclut les effectifs de leurs filiales qui n’ont pas le statut de banques (assurance, activités de gestion, sociétés financières spécialisées…) où qui opèrent à l’étranger.
RB