Comme toutes les actualités, la pandémie liée à la Covid-19 a généré son lot de fraudes et d’arnaques informatique. L’Unit 42 de Palo Alto Networks a ainsi constaté du 1er mars au 7 avril 2020, plus de 450 000 connexions suspectes à des clouds publics reliées à des incidents de compromission et plus de 300 malwares utilisant la Covid-19 et sa prévention comme appâts. Pendant ce temps, la fraude classique n’a pas diminué.
Dans ce contexte, et alors que la plupart des organisations continuent à privilégier à travers le monde le télétravail, Euler Hermes, le leader européen de l’assurance fraude, et l’Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG) ont publié leur baromètre annuel sur la fraude en entreprise en France.7 entreprises sur 10 interrogées ont dit avoir fait l’objet d’au moins une tentative de fraude en 2019, et près de 1 sur 3 a subi plus de 5 tentatives de fraude dans l’année écoulée. Pour plus d’une entreprise sur 3, le préjudice s’élève alors à plus de 30 000 €. Selon Philippe Guillaume, président du Comité Scientifique de la DFCG, le contexte sanitaire de 2020 n’augure rien de bon pour le prochain baromètre. En effet, il estime que « la mise en place du télétravail à grande échelle dans le cadre de la crise sanitaire a ouvert de nouvelles brèches du fait du développement des solutions numériques et illustre de nouveau la grande vulnérabilité des entreprises à la cyberfraude. Dans ce contexte, les dispositifs de contrôle interne doivent être maintenus ou renforcés, y compris dans ces circonstances exceptionnelles vis-à-vis du risque accentué de fraude interne, mais un investissement significatif doit être aussi consenti pour tester régulièrement la résistance des Systèmes d’Information face à la cyberfraude et identifier/réparer les failles possibles. Le recours à l’assurance est également un dispositif de protection efficace, mais il ne dispense pas d’une politique de prévention. »
