Projet phare de la mandature du commissaire Jonathan Hill, l’Union des marchés de capitaux (UMC) a été majoritairement accueillie en France de manière positive. « Pour la première fois depuis la crise, elle aborde positivement la question des marchés et elle le fait à l’échelle européenne », soulignait Pierre de Lauzun de l’Amafi en
mai
[1]
. En adoptant une résolution européenne le 25 juillet, le Sénat français a changé de ton : « plutôt qu’un projet cohérent d’intégration, l’Union des marchés de capitaux semble pour l’instant n’être qu’une vitrine politique pour quelques mesures déjà annoncées par la Commission européenne »
[2]
. En cause : une analyse insuffisante des problèmes réels des marchés européens, une prise en compte trop limitée des intérêts de la zone euro par rapport à l’Union européenne et un manque de mesures concrètes. Pour le Sénat, il faut en particulier veiller à ce que l’UMC ne devienne pas « le prétexte à une nouvelle phase de dérégulation, qui remettrait en cause les avancées des réformes “Barnier” en faveur de la stabilité financière ».
1
« Union des marchés de capitaux : l’Europe cherche sa voie »
,
Revue Banque n° 785, juin 2015.
2
Rapport n° 646 du sénateur Albéric de Montgolfier sur la proposition de résolution européenne de Jean-Paul Emmorine et Richard Yung.