En France, le rapport sur la pertinence et la qualité extra-financière, publié en juin 2019 par Patrick de Cambourg, président de l’autorité des normes comptables (ANC), avance vingt propositions dont celles d’introduire au plus tôt la digitalisation et de déterminer une taxonomie des informations extra-financières. Patrick de Cambourg préside aussi depuis octobre 2019 la Commission Climat et finance durable de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cela devrait faciliter une vision globale autant au niveau des émetteurs qu’au niveau des utilisateurs de l’information financière et extra-financière.
En Europe, dans la foulée du green deal, la Commission s’est engagée dans une révision de la NFRD. Elle a lancé en février 2020 une consultation publique et vise la mise en place d’un standard de reporting extra-financier pour les entreprises. L’objectif est de fixer un cadre commun afin de fournir aux investisseurs des informations plus homogènes et comparables.
Plus largement encore, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, affirme que la crise pandémique actuelle « représente un tournant décisif pour la préparation aux urgences sanitaires et pour l’investissement dans les services publics essentiels du XXIe siècle. […] Si nous prenons les mesures qu’il faut, la reprise pourrait emprunter une voie plus durable et plus inclusive. » Une communication transparente des informations financières et extra-financières, facilitée par des référentiels structurants, les taxonomies, est indispensable pour parvenir à une économie durable globale.