Si l’attrait pour les placements responsables ne fait que croître, on connaît encore mal l’impact de cet appétit croissant sur les valorisations des actifs et les décisions des entreprises. Les travaux théoriques montrent que les préférences environnementales des investisseurs peuvent affecter les prix des actifs qui, à leur tour, ont un impact sur les comportements. A l’équilibre, les actifs « verts » devraient avoir une rentabilité attendue plus faible que les actifs « bruns », car ils sont moins sensibles au risque climatique. Mais lorsque se produit une hausse inattendue des préférences environnementales des investisseurs, les actifs verts devraient sur-performer. D’un point de vue empirique, identifier l'impact réel des préférences des investisseurs est un défi, d’une part parce que les changements de préférences environnementales ne sont pas facilement observables, d’autre part parce qu’il est difficile de les distinguer des changements d’anticipations sur les fondamentaux des entreprises, qui peuvent être liés aux risques environnementaux.
Dans un travail de recherche
Aujourd’hui, beaucoup de décideurs publics s’interrogent sur la manière la plus efficace d’encourager les entreprises à développer des technologies innovantes pour décarboner nos économies. Alors que le rôle des interventions publiques (du type taxe carbone) a été largement étudié, on connaît moins les effets que les marchés financiers peuvent avoir pour stimuler les entreprises à investir. Nos travaux montrent qu’ils peuvent diminuer le coût du capital des entreprises vertes et augmenter leur capacité d’investissement.