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Monnaie virtuelle : des Tookets pour développer la RSE des entreprises

Créé le

20.11.2012

-

Mis à jour le

15.06.2017

Issue de la rencontre, en 2011, d’Immersive Labs et du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne, la monnaie virtuelle Tookets est aujourd’hui gérée par une société coopérative du même nom. De quoi s’agit-il ? D’une monnaie utilisable uniquement en ligne et ne servant qu’à financer des associations. N’importe quelle entreprise souhaitant faire des actions de mécénat en direction d’associations locales peut adhérer à  la coopérative Tookets, contre une cotisation allant de 650 euros à 5 000 euros par an, en fonction de son chiffre d’affaires. Elle commence ensuite à distribuer ses Tookets à ses clients ou ses salariés suivant différentes modalités : jeux-concours sur Facebook, sur le site Internet de l’entreprise ou sur son intranet, associés à un produit de la société (comme le livret solidaire commercialisé par certaines caisses du  Crédit Agricole), ou même distribution en magasin avec des cartes à gratter. Les salariés ou clients peuvent ensuite aller sur le site www.tookets.com pour dépenser leur argent virtuel en soutenant les causes de leur choix.

À la fin de l’exercice fiscal, l’entreprise fait un ou plusieurs chèques correspondant aux montants versés aux associations bénéficiaires. Le taux de conversion des Tookets est fixe : 0,01 euros pour 100 Tookets. Bénéficient de ces dons les associations sélectionnées d’abord par Tookets (sans visée politique ou religieuse et sans but illégal), puis éventuellement par l’entreprise. En pratique, 500 associations sont recensées par la coopérative et, dans ce cas, l’adhésion est gratuite. Comme ce sont les salariés et les clients eux-mêmes qui distribuent les Tookets, ils peuvent privilégier les associations proches de chez eux. Ainsi, la Banque Alimentaire de Bearn et de la Soule, qui a d'habitude du mal à montrer son rôle, a récupéré 4 000 euros l’an dernier grâce aux Tookets et a pu profiter du système pour se faire connaître du grand public.  Et l’entreprise dans tout ça ? Elle affiche ses bonnes actions et ne peut pas être taxée de favoritisme, car ce n’est pas elle qui décide directement où vont les fonds.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº754
RB