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COP21

Les banques françaises sont sorties du bois sur leurs engagements de retrait du charbon

Créé le

24.11.2015

-

Mis à jour le

01.12.2015

À l’approche de l’ouverture du sommet mondial sur le climat (COP21) le 30 novembre, il ne s’est pas passé un jour sans qu’un acteur financier ne fasse son coming-out sur ses engagements pris pour respecter les objectifs de limiter le réchauffement à 2 °C, concernant en particulier le financement du charbon, la source d’énergie la plus émettrice de CO2.

Sponsor officiel de la COP21 et à ce titre attendu par la société civile et les ONG, BNP Paribas a rendu public sa stratégie environnementale le 19 novembre. « Il s’agit tout simplement d’une saine gestion de nos risques », explique Laurence Pessez, déléguée à la RSE du groupe. Le pilotage du risque carbone conduit la banque à limiter le financement du charbon. Contrairement au Crédit Agricole et à Natixis, BNP Paribas continuera à financer des centrales à charbon dans les pays hors OCDE, mais a durci les conditions de sélection des projets. La banque veut continuer à répondre à la demande en Asie notamment, où des pays émergents n’ont pas encore d’objectifs forts en matière d’énergies renouvelables.

De son côté, Société Générale a également annoncé, le 18 novembre, l’arrêt du financement des projets de mines de charbon et des centrales thermiques à charbon dans les pays de l’OCDE à revenus élevés.

Si les ONG comme Banktrack ou Les Amis de la terre considèrent que ces banques auraient pu aller plus loin, le mouvement de désengagement du financement du charbon est bel et bien lancé. « L’extinction de cette ressource énergétique par assèchement de ses financements et dégradation spectaculaire de son modèle économique est un scénario dont la probabilité s’accélère à l’approche de la COP21 », considérait Anne-Catherine Husson Traoré, directrice générale de Novethic, à la veille de l’ouverture du sommet de Paris. L. B.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº790
RB