3,1 % : telle est la progression des encours totaux sous gestion en France en 2013, selon les calculs de l'AFG, qui juge cette croissance « faible » et la collecte « globalement décevante », malgré le rebond des marchés actions.
Les sociétés de gestion étrangères semblent avoir tiré profit des derniers arbitrages des investisseurs, à en croire Jean-François Bay, directeur général de Morningstar : « De nombreux investisseurs ont, ces dernières années, réduit leur exposition aux actifs “cœur” (titres sûrs émis par les grandes entreprises, obligations souveraines zone euro, monétaire zone euro) sur lesquels les grandes maisons de gestion françaises détiennent une forte expertise, pour s'orienter vers des actifs plus “satellites” comme le crédit high yield, qui a encore bien collecté en 2013. Or, les fonds des gérants français qui permettent de s'exposer au high yield sont trop étroits pour accueillir des investisseurs institutionnels qui doivent respecter la règle du
Autre point faible de la gestion française : un effort commercial insuffisant à l'étranger.
Dans ce tableau plutôt morose, quelques bonnes performances retiennent l'attention : celles du géant Axa IM, de la Banque Postale et de plusieurs indépendants – Oddo, CPR (lié à Amundi) ou encore Moneta.