« Combien font 0 plus 0,25 ? Mais 1, bien sûr ! » Lors de la conférence de lancement du pôle House of Finance de l’université Paris-Dauphine, l’économiste Jean-Paul Betbèze n’a pas manqué d’ironiser sur une décision du gouvernement qui a fait grincer les dents des banquiers : le maintien du taux du Livret A à 1 %, quand la formule de calcul, basée sur les taux du marché et l’inflation, donnait 0,25 %. Le gouverneur de la Banque de France avait pourtant recommandé une baisse modérée à 0,75 %. C’était selon lui « incontournable ». Car à 1 % contre des taux de marché presque nuls, la ressource du Livret A, liquide et garantie, est très chère pour la Caisse des Dépôts, qui gère 65 % des encours, et pour les banques, qui doivent par ricochet maintenir leurs propres livrets bilantiels à ce niveau pour éviter l’évaporation des dépôts.
Pour tenter d’apaiser les esprits, le gouvernement a toutefois ouvert un autre dossier brûlant pour les établissements : la rémunération du