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« La crise économique a joué le rôle d’un aiguillon pour notre profession »

Créé le

11.03.2011

-

Mis à jour le

30.03.2011

Interview de Gilles Sauret, directeur général de Cofidis France

Qu’apportent les nouvelles dispositions qui s’appliquent progressivement au crédit à la consommation ?

La loi Lagarde est importante pour l’ensemble de notre métier, car elle accroît significativement le niveau de visibilité de notre activité. Parmi les éléments novateurs, cette législation met l’accent sur l’accompagnement pédagogique des clients et prospects, ce qui est une préoccupation de premier plan pour les prêteurs responsables. Cette loi structure aussi le marché en raison des nouvelles règles qu’elle impose, comme un taux d’usure calculé sur la base des encours empruntés, et non plus en fonction de la typologie des produits.

Outre les changements réglementaires, la crise économique touche de plein fouet les Français. Quel rôle peut jouer le crédit à la consommation dans cet environnement ?

Cofidis est un acteur présent sur tous les segments du marché, et nous constatons pour l’année 2010 une légère progression de nos encours, tous produits confondus, avec une hausse du crédit amortissable au détriment du crédit renouvelable. Les Français, même s'ils sont également prudents, ont besoin de recourir au crédit à la consommation. Ce dernier ​répond à un vrai besoin pour des millions de clients. Nous pouvons considérer que le crédit à la consommation soutient la croissance, surtout en période de crise, car certains Français l’utilisent comme une réserve de pouvoir d’achat.

La crise économique a joué le rôle d’un aiguillon pour notre profession. Les incertitudes sont toujours là ​et le contexte reste interrogatif à court terme. Cela nous a incités à continuer notre réflexion pour innover. Nous avons ainsi pu nouer des partenariats avec des acteurs du monde de la distribution qui cherchaient des relations plus profondes qu’un pur rapport de financement. Pour ces distributeurs, le recours au crédit devient une aide, et ils ont pu éprouver la justesse de nos valeurs. Parmi nos partenaires, on peut citer la chaîne de magasins d’entretien automobile Feu vert ou encore MDA, soit une centaine de magasins d’électroménager discount. Je suis convaincu que dans un contexte économique mouvant, caractérisé par une consommation en berne, Cofidis demeure bien armé, grâce à l’exemplarité de ses méthodes de travail, pour gagner des parts de marché.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº735
RB