Square

Focus

La complexité d’un établissement bancaire

Créé le

14.03.2017

-

Mis à jour le

29.03.2017

Si Jean Peyrelevade pense qu’un investisseur extérieur, même professionnel, ne peut pas prendre vraiment la mesure des risques que présente une banque, c’est en raison de son expérience à la tête du Crédit Lyonnais : « entre le moment où j’ai pris la tête du Crédit Lyonnais et le moment où j’ai enfin pris la mesure exacte des pertes, trois ans se sont écoulés. Il m’a fallu tout ce temps, alors que j’étais à l’intérieur de l’établissement et aidé par des armées de comptables, d’auditeurs et d’administrateurs mais aussi par la banque centrale, la Commission bancaire et le Trésor. Je peux donc affirmer qu’un investisseur ne peut pas, de l’extérieur, mesurer les risques pris par une banque. ».

C’est aussi à la tête du Crédit Lyonnais que Jean Peyrelevade prend conscience de la fragilité de la confiance qu’inspire une banque : « le commissaire à la concurrence Karel Van Miert a dit publiquement qu’il faudrait, peut-être, mettre en faillite le Crédit Lyonnais, ce qui a fait perdre à la banque 10 milliards de francs de dépôts en une journée », se souvient le banquier qui estime qu’aujourd’hui, cette vulnérabilité des banques s’est accentuée car le temps s’est accéléré avec internet et les réseaux sociaux qui propagent les informations comme les rumeurs à vitesse grand V.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº807
RB