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« Les entreprises montrent un intérêt accru pour les comptes virtuels »

Créé le

23.01.2023

-

Mis à jour le

26.01.2023

Au rendez-vous annuel des trésoriers d’entreprise organisé par l’AFTE en novembre 2022, Bank of America (BofA) avait pour la première fois un stand dédié. Entretien avec Laura Franco Sarto, responsable des ventes aux entreprises de l’activité Global Transaction Services (GTS) pour l’Europe occidentale de BofA.

Quel est l’intérêt, pour un groupe français, de passer par une banque américaine ?

La plupart des entreprises domicilient leurs structures de trésorerie (par exemple, les centres de trésorerie, les « usines » de paiement, les banques internes) dans des centres européens stratégiques. Dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), les flux internationaux de paiements, les paiements en devises et les liquidités sont de plus en plus concentrés dans ces structures. Notre forte présence mondiale nous permet de faciliter la connexion à travers les régions pour servir ces entreprises.

Parmi vos Global Transaction Services (GTS), certains sont-ils plus prisés en France ?

Nos solutions de gestion des liquidités et de change sont particulièrement appréciées en Europe. Elles permettent aux équipes financières de gagner en visibilité sur leur trésorerie et en efficacité par l’automatisation de certaines fonctions.

À titre d’exemple, le Multicurrency Notional Pooling offre une visibilité en temps réel sur les fonds de roulement et un accès facile au change dans une devise désignée. Par ailleurs, l’Intercompany Netting permet la compensation des comptes débiteurs et des comptes payeurs entre deux entités commerciales appartenant à la même société mère. BofA a également été pionnière en Europe pour les comptes virtuels, qui contribuent à alléger le fardeau des réconciliations complexes pour les entreprises multinationales.

Quelle est la place de l’innovation ?

Notre activité GTS dispose d’une plateforme internationale technologiquement avancée. Grâce à nos investissements, nombre de nos innovations sont pionnières dans la région EMEA, avec les sweeps (balayages) en temps réel ou des API (interfaces de programmation d’application), notamment.

La pandémie a accéléré la digitalisation d’un certain nombre de fonctions financières. Elle a également mis en lumière l’importance d’une bonne gestion des liquidités et des besoins en fonds de roulement. Afin de gérer les coûts et garder un œil sur leurs soldes bancaires, les entreprises montrent un intérêt accru pour les comptes virtuels. En 2022, Bank of America a étendu sa couverture des comptes virtuels à la France, l’Espagne, l’Allemagne et bientôt l’Italie. Les comptes virtuels ont de nombreux champs d’application, notamment la rationalisation, la gestion des créances et la centralisation de la trésorerie.

En outre, depuis la pandémie, les clients ont ouvert ou élargi leurs canaux en ligne afin de répondre à la demande. Pour compléter nos capacités en matière de services aux commerçants, nous avons lancé Pay by Bank pour les paiements en livre sterling ou en euro. Cette initiative s’appuie sur les services bancaires ouverts et les paiements en temps réel, tels que les virements SEPA instantanés, pour offrir davantage de méthodes de paiement. Pay by Bank est avantageux pour les entreprises, car il permet un règlement en temps réel sur leurs comptes, tout en améliorant la sécurité et en réduisant la fraude. Les frais de transaction peuvent ainsi être réduits et l’expérience de check-out du client est rendue plus fluide.

Propos recueillis par Sylvie Guyony

BofA, un acteur mondial

Les résultats annuels de Bank of America ont été publiés le 13 janvier. Pour l’année 2022, l’activité GTS (Global Transaction Services) a généré au niveau mondial un chiffre d’affaires de 10,4 milliards de dollars, soit une hausse de 38 % par rapport à l’année précédente. Cette activité couvre un ensemble de solutions pour les directeurs financiers et les trésoriers, notamment la gestion des liquidités, les paiements et les recettes, le financement du commerce (trade finance) et de la chaîne d’approvisionnement, les activités de change et les services de cartes commerciales. Le groupe est présent en France depuis près de 70 ans et entretient des relations avec les services de trésorerie de 75 % des entreprises du CAC 40.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº877
RB