Le déni de la dette : une histoire française

Depuis plusieurs décennies, le volume de la dette publique française augmente de manière irréversible et les récentes crises l’ont encore alourdie. Elle s’invite parfois dans le débat public, le temps d’une élection, d’un lancement d’alerte ou d’un vote du budget mais, rapidement, elle retombe dans l’oubli. Historienne, spécialiste de l’histoire économique contemporaine, l’auteure se penche sur ce déni collectif qui s’est installé au fil du temps. Elle retrace les grandes étapes qui ont construit une représentation de la dette oscillant entre assentiment implicite, ignorance et négligence, depuis la Première Guerre mondiale, qui en faisait un symbole patriotique, jusqu’aux crises récentes l’ayant occultée, sinon justifiée.