En 2007, la mondialisation a atteint son apogée, avec des flux de capitaux transfrontaliers mondiaux s'élevant à 11,8 milliards de dollars. Mais la crise financière qui a suivi a contribué à inverser cette tendance. L'investissement direct étranger a diminué de 60 % depuis son pic en 2007 et les flux financiers transfrontaliers ont connu une tendance similaire. La récente pandémie de Covid-19 pourrait être un second choc pour la mondialisation, obligeant les entreprises et les États à limiter les déplacements et le commerce international. Ce mouvement de déglobalisation économique, s’il se généralisait aux marchés financiers, pourrait avoir d’importantes conséquences pour les investisseurs à la recherche d'opportunités de diversification.
La globalisation financière n'est pas un processus linéaire ou irréversible. Au siècle dernier par exemple, l'intégration des marchés internationaux des capitaux a beaucoup fluctué. Cette intégration a été nettement plus prononcée depuis les années 1970 et pendant la période de l’étalon or (avant 1914) que pendant l'entre-deux-guerres et la période de Bretton Woods. Par définition, la mondialisation est insensible aux crises et fait référence à une augmentation générale des corrélations au sein des classes d'actifs et entre les zones géographiques. Cependant, lors des épisodes de crise financière, on observe fréquemment une augmentation significative des liens inter-marchés qui vont au-delà de ce que les fondamentaux peuvent expliquer. Ce phénomène appelé « contagion » a des implications importantes pour les investisseurs.
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