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Union bancaire et cycle bâlois : la rentrée réglementaire…

Créé le

24.09.2019

Les banques européennes s’interrogent sur leur avenir : l’environnement de taux bas, la concurrence des nouveaux acteurs du digital, une croissance économique encore timide, pèsent sur leur rentabilité et leur valorisation. Or la nouvelle mandature de la Commission européenne a deux dossiers réglementaires à fort enjeu sur sa table de travail. Le premier, l’achèvement de l’Union bancaire, est attendu par les banques ; il devrait permettre de construire enfin un marché bancaire européen suffisamment homogène pour faciliter les fusions et acquisitions transfrontalières et permettre aux acteurs de restaurer leurs marges. Le second, l’achèvement de Bâle III, est au contraire redouté par la communauté bancaire, au point de l’avoir baptisé Bâle IV, tant elle appréhende une charge réglementaire supplémentaire significative, notamment face à leurs concurrentes américaines structurellement moins impactées.

Le dossier piloté par Sophie Gauvent, présente différentes analyses sur les conséquences possibles de ces deux chantiers réglementaires, ainsi que les témoignages des banquiers sur leurs attentes et leurs craintes. L’histoire se finira-t-elle bien ou mal ? À suivre dans les colonnes de Revue Banque…

Et aussi, dans ce numéro…

Olivier Klein (BRED, HEC) s’est penché sur le projet de monnaie numérique Libra lancé par Facebook. Celle-ci pourrait rencontrer du succès auprès des utilisateurs du réseau social, d’autant qu’elle serait adossée à un panier de monnaies stables et paraît donc plus crédible que d’autres cryptomonnaies. Pour l’auteur, il n’en est rien et il en souligne les risques multiples : perte de souveraineté des États, réorientation de l’épargne en dehors de l’économie privée, opportunités nouvelles pour l’industrie du crime, placements hasardeux, surutilisation des données à des fins commerciales…

 

L’identité numérique, dont les modalités sont harmonisées dans l’Union européenne, par le règlement eIDAS, est présentée comme « un élément déterminant de la digitalisation des parcours clients » et « un puissant levier de mise en place du marché unique numérique au sein de l’Union européenne » souligne Stéphane Mouy (Consultant). Mais elle reste encore trop diversement prise en compte dans les règles de LCB-FT de chaque état européen. Les travaux en cours au sein du GAFI et de la Commission européenne permettront-ils de surmonter cet obstacle ?

 

Une étude menée par la DG Concurrence de la Commission européenne pointe les éléments du marché des crédits syndiqués qui peuvent soulever des problèmes du point de vue du droit de la concurrence. Alexandre Carpentier (Crédit Agricole CIB) présente une synthèse des conclusions de cette étude ainsi que des recommandations formulées pour limiter ces risques.

 

Emmanuel Arabian, directeur finance et trésorerie du groupe SEB, et Jean-Bernard Hamel, directeur trésorerie et financement du groupe Edenred, coprésident les journées de l’AFTE 2019. Interrogés par RB, iIs reviennent sur les grands sujets de préoccupation ou d’intérêt dans leurs métiers : conformité réglementaire, taux bas, risque politique, mais aussi innovation et transition énergétique seront autant de sujets traités lors de la prochaine conférence de l’AFTE.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº836