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D'une crise à l'autre

Créé le

20.10.2010

-

Mis à jour le

01.02.2011

A Londres, la crise financière a vidé les bureaux de la City. Les effectifs auraient diminué de 40000 postes entre 2007 et 2010 selon le Center for economics and business research. Qu’en est-il en France ? La crise a eu certes des effets directs sur les bonus et les rémunérations ainsi que sur les métiers de banque de marché. Mais elle a surtout accéléré, voire parfois favorisé, des tendances structurelles lourdes, engagées bien avant 2008, de réduction d’effectifs, productivité oblige, et de rééquilibrage des pyramides des âges. Elle a aussi accentué les tensions dans les conditions de travail. Le dossier de ce mois donne la parole à l’ensemble des acteurs, banquiers, syndicats ou étudiants.

 

Quelles seront les conséquences de la crise grecque ? Catherine Karyotis (Reims Management School) s’interroge : « ce qui a été dénoncé dans les systèmes bancaires pourrait s’avérer sur les dettes souveraines : l’aléa moral. En effet, la Grèce ne représentant que 3 % du PIB de l’Union européenne, les autres pays pourraient être incités à ne pas resserrer leur politique budgétaire en vertu du principe du too big to fail ». En outre, la situation grecque fait peser deux menaces sur les banques de la zone : leur exposition à la dette souveraine du pays et un risque d’assèchement du marché des obligations d’État. Enfin, l’euro est fragilisé, même si la monnaie unique a amorti la crise grecque.

 

Le marasme économique actuel, la montée du chômage, la hausse du surendettement redonnent toute son actualité, dans de nombreux pays développés et des deux côtés de l’Atlantique, à la question de l’exclusion bancaire. Pour faire face à ce phénomène, les initiatives sont diverses : Sandra Braunstein (FED) à l’occasion de son passage à Paris, a exposé les vertus du Community Reinvestment Act (CRA) aux USA ; Yves Collombat (FBF) détaille la mission lancée par la FBF pour coordonner et développer les dispositifs de microcrédits personnels mis en oeuvre à titre expérimental par certains groupes bancaires. Alain Bernard (Secours Catholique), quant à lui, présente le manifeste auquel travaille le Secours Catholique, auquel il souhaite rallier les banques.

 

Enfin, Christine Lagarde vient d’installer la nouvelle Autorité de contrôle prudentiel (ACP). Dominique Léger et Martine Samuélian (JeantetAssociés) en détaillent le fonctionnement tel que prévu dans l’ordonnance du 21 janvier 2010. Compte tenu des pouvoirs confiés et des objectifs assignés à la nouvelle autorité, il faudra rester attentif, selon les auteurs, à l’évolution des exigences imposées aux professionnels de la banque et de l’assurance.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº723