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Élection présidentielle

Les banques peu présentes dans les discours des candidats en 2017

Créé le

23.01.2017

-

Mis à jour le

30.01.2017

La finance n’est-elle plus l’ennemie de personne ? Nul ne sait dans quelle mesure la phrase prononcée en 2012 par François Hollande (« Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance »), alors candidat à l’élection présidentielle, a pesé dans son élection. Mais une chose est sûre, le thème de « la finance » et des banques est beaucoup moins présent dans les discours des candidats en 2017 qu’en 2012. La crise entamée en 2007-2008 les avait alors placées au cœur des déclarations.

Candidat malheureux à la primaire de la gauche cette année, Arnaud Montebourg proposait « une surtaxe à hauteur de 5 milliards d’euros sur les banques », mais aussi de reprendre une loi de séparation, renforcer la limitation de la rémunération, éventuellement « nationaliser une banque », et limiter « certains produits spéculatifs dangereux pour la stabilité financière ». La surtaxe devait être affectée à l’investissement dans la transition écologique et numérique.

Car la transition énergétique fait sa grande entrée dans les programmes en 2017. « Nous savons bien que tout cela nécessite des investissements massifs, une abondante main-d’œuvre qualifiée bien payée. La finance n’en veut pas : elle préfère les grands rendements de la spéculation », estime Jean-Luc Mélenchon dans son préprogramme participatif. L'un des seuls qui interpelle la finance, proposant notamment des « taxes sur les transactions financières bancaires » et la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, voire la réquisition de la Banque de France.

En 2007, avant la crise des subprime, les banques étaient présentes dans les discours sur des sujets comme la tarification et la transparence, ou les prêts aux PME. Bien que, avec l’entrée en vigueur du nouveau service d’aide à la mobilité le 6 février 2017, les tarifs et la mobilité bancaire aient été très médiatisés début 2017, ces thèmes semblent peu relayés par les candidats cette année. Plus globalement, ceux de la fiscalité, de l'économie et son financement sont bien sûr présents, par exemple chez François Fillon. Reste à voir quels seront les programmes définitifs avant le premier tour du 23 avril.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº805
RB