Un rapport d’étape de l’EBA portant sur la mise en application des principes du CEBS en matière de rémunérations est paru le 11 avril
Le cas du banquier Robert « Bob » Diamond, patron de Barclays, et plus récemment, la bronca des actionnaires de Citi, témoigne de la justesse de l’analyse de l’EBA. En effet, la publication des résultats de Barclays, voici quelques semaines, détaillant la rémunération de son dirigeant, a provoqué un grand émoi au sein des actionnaires et de l’opinion. Sa rémunération au titre de 2011, d’un montant global de 17,7 millions de livres, inclut une compensation fiscale de près de 6 millions de livres. En effet, Bob Diamond ayant quitté les États-Unis pour s’installer au Royaume-Uni en 2010, cette somme est destinée à compenser la différence d’imposition entre les deux pays et la perte de revenus qu’elle engendre pour le banquier. En outre, tandis que les résultats de la banque ont chuté de 16 %, le bonus de Mr Diamond, bien que divisé par deux selon la banque, reste à un niveau confortable (environ 2,75 millions de livres).
De fait, l’activisme des actionnaires de la banque a fait son œuvre. Aux dernières nouvelles, la rémunération de Bob Diamond pourrait être réduite d’environ 75 %.
A. M.