Avec quelques jours de retard, l’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié le 18 mars dernier la méthodologie des tests de résistance pour 2011. Comme annoncé, les hypothèses retenues sont plus sévères que pour l’année passée.
En particulier, le scénario adverse inclut une « détérioration marquée » de différentes variables macroéconomiques telles que le PNB, le chômage et les prix de l’immobilier, ainsi qu’une série de chocs souverains conduisant à des baisses supplémentaires du prix des obligations de certains États de l’Union européenne.
Le mode de calcul du « Core Tier One ratio » se veut également plus restrictif qu’en 2010. L’EBA a néanmoins rappelé que les travaux visant à une définition harmonisée dudit capital ne sont pas encore achevés. Le risque de liquidité, qui fait l’objet de travaux spécifiques, a été exclu de l’exercice.
Enfin, l’EBA a demandé aux banques de mener ces tests sur une base « statique », à savoir leurs résultats consolidés à fin 2010. Désireuse de garantir la crédibilité des résultats, elle souhaite éviter d’éventuels retraitements ou ventes d’actifs visant à embellir le bilan des établissements.
En revanche, la liste des banques testées n’est pas encore arrêtée. L’EBA a indiqué qu’elle devrait représenter plus de 65 % des actifs bancaires de l’Union européenne. Les résultats de chaque banque sont attendus pour le 29 avril 2011, pour une publication au cours du mois de juin.