Le référendum qui doit se tenir d’ici janvier 2017 en Italie inquiète les marchés financiers. Le problème n’est pas tant la question posée aux électeurs – qui portera sur une modification constitutionnelle – que le départ probable de Matteo Renzi en cas de victoire du « non ». En effet, le chef du gouvernement a transformé ce référendum en plébiscite sur sa personne puisqu’il a menacé de démissionner si le « non » l’emporte.
Spécialiste des comportements électoraux à Sciences Po Grenoble, Raul Magni-Berton observait cet été que les partisans du « oui » étaient aussi nombreux que les électeurs déclarant, dans les enquêtes d’opinion, qu’ils voteront « non ». L’enseignant explique qu’« en cas de démission de Matteo Renzi, des élections seront organisées selon le nouveau système électoral mis en place en 2015. Les deux partis les plus forts, le Parti démocrate de Matteo Renzi et le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo pesant environ 30 % chacun, aucun d’entre eux n’obtiendra de majorité au premier tour. La majorité se jouera au second tour. »
Le mouvement de Beppe Grillo n’étant guère enclin à réaliser des alliances, il est peu probable qu’il accède au pouvoir. Toutefois, « le Mouvement 5 étoiles a remporté récemment plusieurs élections et a pris le pouvoir dans les villes de Rome et de Turin ».
En dehors de l’Italie, ce mouvement est souvent perçu comme étant eurosceptique. « Certes, le mouvement 5 étoiles a noué une alliance avec