« Bâle III va dégonfler les bilans bancaires », a rappelé Henri de Castries s'exprimant lors d'une conférence organisée par le quotidien Les Échos, avant de lancer : « Qui va prendre le relais, financer les infrastructures et les entreprises ? Les assureurs constituent l'une des réponses possibles, notamment parce qu'ils collectent de l'épargne qu'ils peuvent investir sur le long terme. Ce débat est important, comme le montre le Livre vert publié par la Commission européenne. » Ce document révélé le 25 mars lance une consultation sur le financement à long terme de l'économie européenne. Les réglementations Bâle III et Solvabilité 2 se trouvent au cœur de la réflexion. La première pousse à la désintermédiation bancaire et les assureurs ont commencé timidement à prendre le relais, par exemple en se portant acquéreur de crédits originés par les banques, selon le modèle
Le rôle stabilisateur de la diversité des horizons
De plus, selon Henri de Castries, « des réglementations qui rendraient les institutions financières homogènes présenteraient un danger pour l'économie car elles inciteraient tous les acteurs à investir de la même façon ce qui créerait des déséquilibres. À l'inverse, l'hétérogénéité stabilise le système financier grâce à la diversité d'acteurs qui manifestent un appétit pour des risques différents et respectent des horizons d'investissement divers. »
Prenant un autre exemple d'incohérence réglementaire, l'assureur souligne que, d'une part, la directive en préparation sur la résolution prévoit qu'une partie substantielle des obligations bancaires seront «
Enfin, concernant les négociations actuelles sur le « paquet branches longues » de Solvabilité 2, Henri de Castries estime que « si un compromis est trouvé sur le