L'identité de la future Autorité de résolution, qui devrait voir le jour en 2015, ne fait toujours pas consensus. Dans sa proposition de Mécanisme de résolution unique du 10 juillet dernier, la Commission s'octroie le pouvoir de décider en dernier ressort de la nécessité de démanteler ou de restructurer une banque. « Même si le terme d'“Autorité de Résolution” n'est pas cité, il est explicite que la Commission se propose pour tenir ce rôle, ce qui déplaît fortement à l'Allemagne », explique Philippe Gudin, chef économiste Europe chez Barclays.
Certains observateurs estiment que la BCE va occuper cette fonction cruciale. Pourtant, de nombreux obstacles existent, juridiques notamment, comme l'explique Frédérick Lacroix, avocat chez Clifford Chance : « L'action de la BCE s'inscrirait nécessairement dans l'environnement juridique national de chacun des états membres, compte tenu de la structure de la
Le MES constitue une alternative sérieuse. Pour Philippe Gudin, « en modifiant le traité du MES, celui-ci pourrait devenir Autorité de Résolution ». Cette instance est une émanation intergouvernementale, ce qui rassurerait l'Allemagne. Mais elle ne permet pas d'accéder à une approche fédérale. La question n'est donc toujours pas tranchée.