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Première conférence de presse

L'appel aux banques du président de la République

Créé le

22.11.2012

-

Mis à jour le

27.11.2012

Les journalistes convoqués à 16 heures le 13 novembre dernier à la première conférence de presse de François Hollande ont pu contempler à leur aise les ors de la République, dont la salle des fêtes de l’Élysée n’est pas avare. Une heure à attendre le « PR » soit, dans le jargon de la communication élyséenne, le président de la République…

À 17 heures, face à 400 journalistes et aux membres du gouvernement, François Hollande est revenu sur les premières décisions de son quinquennat, a annoncé sa feuille de route pour les prochains mois, avant de répondre aux questions de la presse, de l’analyse psy en direct (« Quel président êtes-vous ? ») à la politique économique et internationale, en passant par le « Hollande bashing ». Au détour d'une question sur la nécessité de se désintoxiquer de l’énergie fossile, le PR se dévoile, non sans humour : « Je ne veux me désintoxiquer de rien. Je ne suis dans aucune addiction, vous l’avez remarqué ? Président normal, président responsable, pas d’addiction, à aucune substance ! »…

Plus sérieusement, sur les échéances financières et bancaires, François Hollande a reprécisé ses ambitions et a lancé un appel aux banques : « Nous poursuivrons les réformes structurelles. Et parmi les réformes structurelles, il y a les banques. J’avais dit que la finance devait être remise à sa place, c’est-à-dire financer l’économie et plus que jamais aujourd’hui. La création de la Banque publique d’Investissement [et] le relèvement du plafond du livret A contribuent déjà à donner davantage de moyens pour le financement de l’économie. Mais une nouvelle étape va être franchie d’ici à la fin de l’année avec la présentation  par le ministre de l’Économie et des Finances en Conseil des ministres de la loi bancaire. Elle séparera les activités de dépôt, de crédit, que les Français connaissent, qui les rassurent, de celles liées à la spéculation, qui les inquiètent. Elle interdira aussi les produits toxiques, et mettra de l’ordre dans les rémunérations comme dans les bonus. Là encore, nous avons besoin de banques qui soient au service des entreprises, de l’économie, du logement, et là encore, nous appelons leur mobilisation, parce que c’est un enjeu national aussi de faire que l’épargne des Français, qui est plus haute que dans beaucoup de pays par rapport au revenu disponible, soit pleinement affectée, et davantage encore qu’aujourd’hui, à l’investissement. »

E. C.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº754