La BCE a publié en avril les résultats de sa consultation sur la création d’un euro numérique, lancée le 12 octobre 2020 et qui s’est achevée le 12 janvier 2021. Celle-ci a recueilli 8 221 réponses, dont 47 % viennent d’Allemagne, particulièrement mobilisée sur la question, 15 % et 11 % respectivement d’Italie et de France. 94 % des réponses ont été postées par des particuliers, et 6 % par des professionnels. Parmi ces derniers, 33 % sont issus du secteur de la haute technologie, 15 % de celui du commerce et 10 % du secteur bancaire.
Interrogés sur les caractéristiques (9 propositions présentées) que devrait respecter un euro digital, la principale préoccupation des particuliers comme des professionnels est la protection de la vie privée (43 %), suivie par la sécurité (18 %), la possibilité de payer dans toute la zone euro (11 %), sans frais supplémentaires (9 %) et hors ligne (8 %). À noter toutefois que la première préoccupation mise en avant spécifiquement par les représentants du secteur bancaire est celle de la sécurité, avant la protection de la vie privée. Les particuliers comme les professionnels de l’échantillon estiment également que l’euro digital devrait être intégré dans les solutions bancaires et de paiement déjà existantes et privilégient l’interface des intermédiaires comme les banques, les établissements de paiement ou d’autres entités commerciales, pour la fourniture des services liés à l’euro digital. E.C.
