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Emplois

Des effectifs toujours en baisse

Créé le

27.06.2016

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Mis à jour le

04.07.2016

Le secteur bancaire reste l’un des premiers employeurs privés en France, totalisant 371 600 emplois à fin 2015 dans l’Hexagone. Néanmoins, les recrutements restent orientés à la baisse depuis 3 ans, une baisse estimée à 0,6 % en 2015 (0,9 % en 2014) à périmètre constant. Celle-ci est plus marquée pour les banques AFB avec une baisse de -1,2 % (-1,4 % en 2014), évolution qui ne tient pas compte du rachat de Laser Cofinoga par BNP Personal Finance qui a fait rentrer environ 2 000 salariés sous la convention collective AFB.

Selon l’AFB, trois facteurs expliquent cette évolution :

  • l’impact des réglementations ;
  • un environnement économique incertain, marqué notamment par des taux bas voire négatifs qui pèsent sur la rentabilité des établissements ;
  • la transformation numérique, qui impacte qualitativement et quantitativement les métiers avec, en particulier, une diminution de la fréquentation des agences.
Le Brexit peut-il influer sur la tendance avec des relocalisations d’activités dans l’Hexagone ? Paris reste concurrencée par beaucoup d’autres capitales européennes, comme Francfort, Luxembourg, Dublin, Luxembourg, Amsterdam ou encore Zurich. Si le gouvernement semble aujourd’hui sensibilisé à l’importance de la finance pour assurer la croissance économique notamment au travers des travaux du Comité 2020, le secteur bancaire souligne toujours la lourdeur du droit du travail français et de la fiscalité (notamment concernant la taxe sur les salaires dont la suppression est demandée de longue date) comme des obstacles à la création d’emplois.

Le niveau de qualification des effectifs bancaires continue, quant à lui, à s’élever : les embauches au niveau bac+5 représentent en 2015 34,5 % du total des recrutements, contre 22,9 % en 2013. Le mouvement se réalise principalement au détriment des embauches à bac+3 et bac +4 qui passent globalement entre 2013 et 2015, de 42,7 % à 28,1 %. Les embauches à bac+2 restent relativement stables depuis 3 ans : 26 % en 2013, 28,7 % en 2014 et 27,5 % en 2015.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº798