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ESCP Europe

Une recherche directement utilisable dans l’industrie financière

Créé le

12.12.2018

-

Mis à jour le

10.01.2019

Depuis plusieurs années, chaque semestre, un numéro de la revue Banque & Stratégie est réalisé conjointement avec ESCP Europe, en y publiant des articles, dans un format assez court, issus des meilleurs travaux de recherche menés par les élèves et les intervenants de l’école. Ces deux parutions annuelles s’inscrivent dans la stratégie d’ESCP Europe de produire une recherche appliquée, utile et directement utilisable par les professionnels de l’industrie financière. La revue est conçue, au sens noble, comme un outil de diffusion allant permettant aux professionnels de bénéficier des résultats des recherches menées à l’École. Comme pour toutes les business schools internationales, la recherche constitue une activité fondamentale d’ESCP Europe, pour plusieurs raisons :

  • la vocation des institutions d’enseignement supérieur est, au sens large, de produire de la connaissance ;
  • la recherche permet de tisser des liens forts avec les banques et les entreprises auxquelles se destinent nos élèves ;
  • elle constitue par ailleurs une forme avancée de l’auto-apprentissage par les élèves ;
  • sur un autre plan, la production de recherche est l’un des principaux critères pris en compte par les accréditeurs internationaux (AMBA, AASCB, Equis) et par les rankings (en particulier ceux du Financial Times, faisant autorité dans nos secteurs).
La finance est une discipline ouverte, mouvante et en perpétuelle évolution. Elle (se) pose constamment des questions essentielles aussi bien sur les stratégies à mener, que sur leur optimisation et la mesure de leurs résultats, qu’il s’agisse de finance d’entreprise ou de marché. La recherche académique se propose de fournir des cadres d’analyse théorique rigoureux, des bagages conceptuels robustes et des approches normatives et positives utiles aux praticiens. Les prix Nobel d’économie attribués depuis une vingtaine d’années, qui font de plus en plus de place à la finance, en fournissent l’illustration. Les singularités d’une business school comme ESCP Europe, tournée vers les entreprises et la pratique et marquée par une dimension concrète et appliquée des enseignements, se retrouvent sans sa politique de recherche. Les liens que les professeurs entretiennent avec les institutions financières et les praticiens permettent de s’assurer que les travaux des élèves, aussi bien en Master In Management (Grande École) qu’en Advanced Master In Finance (MS Finance), répondent bien à des problématiques professionnelles utiles à la pratique. Les très nombreux stages réalisés par les élèves dans les meilleures institutions leur assurent une exposition à ces sujets et leur permettent de disposer de données, de cas, d’exemples qui nourrissent leur réflexion.

Aux sujets classiques en finance s’ajoutent aujourd’hui de nouvelles pistes à explorer. En finance de marché, il s’agit d’approfondir les questions de microstructure, de faire progresser les modèles de pricing utilisés aussi bien pour les nouveaux produits que les anciens, d’intégrer l’intelligence artificielle et les FinTechs, de faire progresser la connaissance relative aux cryptomonnaies, etc. En corporate finance, on investigue les dimensions sociétales, organisationnelles et environnementales des décisions financières, on réfléchit aux nouveaux produits et montages financiers et les voies d’optimisation de la performance ajustée au risque sont au cœur des réflexions.

 

 

 

Ils ont dit

Private equity et Brexit

“Le Grand-Duché a ainsi introduit en 2016 dans son droit positif la société par actions simplifiée (SAS), inspirée du succès français, tandis que la France avait par la loi Macron du 6 août 2015 créé la société de libre partenariat, inspirée entre autres de la société en commandite spéciale luxembourgeoise (SCSp), dans l’intention de satisfaire les acteurs du private equity habitués aux structures anglo-saxonnes. Au regard de ce contexte riche et mouvant, serait-il possible de déterminer laquelle des deux places financières de Paris et de Luxembourg est la plus compétitive actuellement pour profiter du Brexit ?”

Jean-Baptiste Bourbier, élève avocat, MiM, ESCP Europe Applied Research Papers n° 11, Banque & Stratégie n° 375, décembre 2018, pp. 5-11.

Gestion d’actifs et Intelligence artificielle

Les gestionnaires doivent, à l’aide du Big Data et des données disponibles sur les réseaux sociaux, s’intéresser davantage au comportement des investisseurs comme les groupes de la grande distribution le font déjà depuis longtemps avec les consommateurs. Autrement dit, qu’ils le veuillent ou non, les gestionnaires d’actifs sont pris dans un maelstrom digital qui va modifier les contours de leur activité. D’autant plus que le régulateur a bien compris l’ampleur du mouvement et s’intéresse de près à toutes les évolutions en cours avec, à la clé, des adaptations ou des modifications des réglementations en vigueur pour intégrer les FinTechs dans l’écosystème de la gestion d’actifs.

Maeva Courtois, trader algorithmique, Michel Ruimy, professeur, ESCP Europe Applied Research Papers n° 11, Banque & Stratégie n° 375, décembre 2018, pp. 38-42.

Crypto-actif

“Le bitcoin permet au gérant de portefeuille d'augmenter son rendement, tout en diversifiant son portefeuille grâce à la très faible corrélation du bitcoin vis-à-vis des autres actifs. Il faut cependant toujours garder en tête que la volatilité est très élevée pour le bitcoin, et qu'une baisse de son rendement peut le rendre trop risqué pour les gains attendus »

Daniel Portnoi, vendeur de produits dérivés, ESCP Europe Applied Research Papers n° 10, Banque & Stratégie n° 371, juillet 2018, pp. 20-24.

Bitcoin dynamics

“The only variable that shows a strong correlation with Bitcoin price is the number of Google research, which is a proxy for investor’s interest and demand for the cryptocurrency[…], making Google a good predictor of Bitcoin price. Bitcoin price seams to be driven by the high interest and therefore soaring demand for it when its supply is limited. This phenomenon makes it scarce and develops a mania around it. It is one of the many signs that define a financial bubble.”

Lylia Oussalah, ESCP Europe Applied Research Papers n° 10, Banque & Stratégie n° 371, juillet 2018, pp. 14-19.

Fonds activistes

“Dans les cas d’opérations de fusion-acquisition impliquant de grands groupes industriels diversifiés, l’expertise des activistes permet de surpasser des insuffisances de la direction et rend possible une meilleure structuration de la transaction et une allocation des actifs économiques à même de créer davantage de valeur actionnariale. Dans ces occurrences, nous pensons que les intérêts des fonds activistes sont alignés avec les intérêts d’investisseurs de long terme.”

Nicolas Fernandez, MiM, ESCP Europe Applied Research Papers n° 11, Banque & Stratégie n° 375, décembre 2018, pp. 24-30.

Shareholding tool

“Performance shares plans only appeared in 2005 in France and companies unequally started to implement this new financial product in the remuneration package of their employees. Moreover, performance shares products have been ruled by multiple tax regimes that significantly impacted their attractiveness over the time.[… ]. It appears that one of the main strengths of performance shares lies in the broader alignment of interests of all the corporate stakeholders.”

Adrien Saguet-Millerand, Associate Transaction Services, PwC, ESCP Europe Applied Research Papers n° 10,Banque & Stratégie n° 371, juillet 2018, pp. 41-44 .

Crise financière

“Si l’intervention des États n’a eu au mieux qu’un effet positif limité et temporaire sur le niveau de risque des banques tel qu’évalué par les CDS, il est pertinent de s’interroger sur l’élaboration de nouvelles stratégies qui impliqueraient moins les finances publiques des États européens […]. La substitution des programmes de bail-out par ceux de bail-in permettrait de contenir l’aléa moral, tout en donnant plus de responsabilité au secteur financier. C’est d’ailleurs vers cette évolution que semblent tendre les États de la zone euro, avec la mise en place progressive d’une Union bancaire.”

Charles-Edouard du Créhu, ESCP Europe Applied Research Papers n° 10, Banque & Stratégie n° 371, juillet 2018, pp. 25-29.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº827