Du massivement multicœur…
Lors de sa conférence solennelle, Julien Rattner, CTO (Chief Technology Officer) d’Intel, a fait le point sur les futurs processeurs multicœurs d’Intel. À la différence des générations actuelles, ceux-ci ne se contenteront pas de proposer quatre ou six cœurs, mais plusieurs dizaines. Actuellement en test chez certains partenaires d’Intel, dont au moins une grande banque française (voir Revue Banque n° 739), ces processeurs en comprendront plusieurs dizaines. Ainsi, le premier modèle commercial, Knight Ferry, qui n’a toujours pas de date de commercialisation précise, sera gravé en 22 nanomètres et disposera de 50 cœurs. Julien Rattner a également dégagé de nouvelles pistes d’utilisation pour le multicœur, avec notamment des applications Web plus rapide et l’annonce d’un nouveau moteur de programmation
Des processeurs encore plus économes…
Avec le prototype portant le nom de code Claremont, Intel prévoit des processeurs avec une consommation d’énergie particulièrement basse. Cette puce, basée sur l’ancienne architecture Pentium, est en effet alimentée par un capteur d’énergie solaire de la taille d’un timbre-poste et ne consomme que 10 milliWatt quand sa charge de travail est légère. Certes, elle est multipliée par 10 quand le processeur doit gérer plusieurs applications, mais elle reste inférieure à la consommation énergétique moyenne d’un Pentium (entre 84 et 115 W) ou d’une puce Xeon actuelle (de 40 à 150 W suivant le modèle). Il ne s’agit que d’un exploit technologique (seule la puce était alimentée à l’énergie solaire, la carte mère ayant sa propre alimentation), mais d’ici quelques années, certaines techniques utilisées dans Claremont devraient arriver sur les modèles commercialisés.
De nouveaux disques SSD pour les datacenters…
Intel a profité de cet IDF pour annoncer sa nouvelle série de disques SSD (Solid State Disk) à destination des datacenters, les Series 710. Celles-ci se déclineront en trois capacités : 100, 200 et 300 Go et pourront atteindre jusqu’à 2 700 IOPS (opération d’entrée/sortie à la seconde) en écriture aléatoire et jusqu’à 38 000 IOPS en lecture aléatoire. Elles sont disponibles et commercialisées à partir de 949 dollars américains pour le modèle à 100 Go.
De la sécurité au cœur du matériel…
Ayant racheté l’éditeur de sécurité McAfee l’an dernier, Intel a montré les premiers résultats de cette nouvelle acquisition avec l’annonce de DeepSafe. Basiquement, il s’agit de mettre un anti-virus directement au cœur du processeur (en l’occurrence les prochains Intel Core) et de contourner ainsi les limitations posées par le système d’exploitation de l’ordinateur. Avec DeepSafe, il deviendrait alors possible d’éliminer les rootkits et les malwares avant même qu’ils ne s’installent sur l’ordinateur. Même si ces derniers sont conçus pour contourner les antivirus classiques, l'ordinateur sera protégé. Cette technologie sera implantée dès la fin de l’année sur les derniers processeurs Core i3, i5, i7 (Sandy Bridge), commercialisés par Intel.
…mais pas grand-chose sur les serveurs
Si Intel a annoncé des nouveautés en terme de mobilité, avec notamment le concept marketing d’Ultrabook, des ordinateurs portables ultrafins et ultraperfomants, allant même jusqu’à leur dédier une architecture de processeurs, les Ivy Bridge, le monde de l’entreprise est un peu oublié dans cet IDF. Ainsi, aucune date précise n’a été annoncée pour le lancement des futurs processeurs Xeon E5 et E7, à part un vague début 2012. Les améliorations par rapport aux processeurs actuels sont aussi peu claires : 50 % de performance en plus pour les applications de rendu, 8 cœurs assurés. Un peu léger…