Depuis quelques années, la promesse du
Le NFC, c’est cette année. Bien sûr, nous ne sommes pas dans des solutions et déploiements qui couvrent l’ensemble du territoire. Nous sommes passés de la phase test de Nice, avec une très forte thématique transport, à des solutions plus concrètes comme Strasbourg, Rennes, Mulhouse, etc. L’infrastructure est là : les systèmes d’exploitation Android, Windows Phone et Blackberry sont compatibles NFC. Les terminaux de paiement se déploient massivement dans la grande distribution et les autres commerces. Là où existe
L’un des freins à la généralisation du NFC, y compris au niveau local, était jusqu’à présent les contradictions entre les différents intervenants. Notamment dans la répartition des coûts le long de la chaîne. Qu’en pensez-vous ?
Le fait qu’une banque parle à un opérateur et un transporteur a un effet puissant permettant de faire des choses rapidement avec une répartition des coûts gagnant/gagnant. Les acteurs économiques qui veulent imposer un système et veulent dominer le monde cherchent un succès qui me semble difficile à imaginer. Pour moi, il y a plus de gains pour les acteurs qui correspondent entre eux. Il y aura une très forte pression sur les intercommissions bancaires. Il va falloir des solutions marketing et techniques pour diminuer les coûts et dématérialiser les paiements. Je crois beaucoup que la frontière des métiers entre la banque, les opérateurs télécommunications et l’intermédiation bancaire va devenir de plus en plus poreuse. Tout le monde va être obligé de négocier avec tout le monde, y compris avec l’utilisateur final. J’ai la conviction que la dématérialisation des transactions doit se faire au profit de toutes les parties, dont le commerçant et les clients. Quand on fait des gains de productivité, il faut répartir les moins-values. Les solutions collaboratives seront celles qui seront gagnantes demain, c’est dans l’air du temps.
En attendant la généralisation du paiement et de la billétique, le NFC fait une timide apparition dans des usages plus spécifiques. La diversité des usages est-elle une solution ?
Ce qui est fantastique avec la mobilité, c’est qu’il y a des piliers d’activité : la transaction, la mobilité physique des informations et le transport. Mais autour de ces piliers, des atomes de services vont créer un environnement d’usage pour le NFC. De façon séparée, le modèle économique de chaque atome est accessoire, mais l’ensemble pèse lourd et apporte un confort de vie et de simplicité d’usage aux porteurs de téléphones NFC. Honnêtement, par rapport à l’an passé où l’on était dans le virtuel, nous avons désormais des applications concrètes qui vont du jeu à la traçabilité, le transport, l’aide à la vie quotidienne, etc. C’est cela qui va faire l’intérêt d’un mobile NFC.
Pourquoi le NFC n’est-il pas plus mis en avant par les différents intervenants ?
Les opérateurs ont choisi de ne pas faire de communication tant que les services ne sont pas en place. Nous sommes surpris de voir que même dans des agences d’opérateurs, ici à Strasbourg, rien n’est visible et la mention NFC n’est pas indiquée dans la fiche des smartphones. Visa vient de lancer une campagne nationale, il faut que demain les autres en fassent autant !