On a constaté ces dernières années une réduction importante du nombre d’entreprises cotées aux États-Unis : elles étaient 7 322 en 1996, mais ne sont plus que 3 671 en 2016. Les États-Unis ont aujourd’hui un taux anormalement bas d’entreprises cotées, comparé à d’autres pays ayant un niveau de développement économique comparable et des institutions similaires. Sur la même période, des pays développés comme la France, le Canada, l’Australie ou le Japon ont vu le nombre de leurs entreprises cotées augmenter. Il est resté stable en Allemagne. Différentes explications de ce phénomène de radiation de la cote, particulièrement marqué aux États-Unis, ont été évoquées. Depuis les réformes réglementaires liées à la loi Sarbanes-Oxley en 2002, être coté est devenu plus coûteux pour les entreprises (coûts de compliance, audits, primes d’assurances des directeurs, etc.). La réduction des spreads bid-ask a également réduit les incitations des market makers et des analystes à couvrir les titres de toutes les entreprises, rendant moins attractive une cotation pour des entreprises de taille moyenne. Enfin, les petites entreprises ont plus facilement accès qu’auparavant à du capital privé, via les fonds de private equity notamment.
Le récent article de Doidge et al.