L’investissement « factoriel » suscite un important engouement parmi les investisseurs institutionnels. Il s’agit d’un style d’investissement dont l’objectif est de capturer les primes de risque de long terme dans un portefeuille. Certaines primes de risque très simples, comme la prime de risque action ou la prime de terme sur le marché obligataire, sont déjà captées de manière systématique par les investisseurs, traditionnellement investis en actions et obligations. Mais d’autres facteurs de risque dynamiques, identifiés par de nombreux travaux académiques portant principalement sur les marchés actions, sont plus complexes et exigent de créer des portefeuilles dédiés qui s’éloignent significativement des indices de marché traditionnels. Ainsi, la prime de « taille » joue sur le fait que les petites entreprises ont tendance à surperformer les plus grosses sur le long terme. La prime de risque « value » cherche à capturer la surperformance des entreprises décotées par rapport à leurs fondamentaux. La prime de « momentum » peut être captée en investissant sur les titres ayant eu la performance passée à court terme la plus élevée, etc. L’investissement « factoriel » propose de définir son allocation, non plus en faisant le choix stratégique des classes d’actifs à inclure en portefeuille, mais en calibrant les expositions aux différents facteurs de risque auxquels l’investisseur souhaite s’exposer.
Cet engouement pour l’allocation factorielle est né du rapport rédigé par