La responsabilité sociétale d’entreprise est devenue un critère d’investissement majeur, au point d’influer significativement sur le prix des actifs financiers. Pendant la crise de la Covid-19, plus de 60 % des fonds d’investissement socialement responsables ont surperformé leur indice de référence
Avec la crise de la Covid-19, les sujets sociaux sont revenus au premier plan de l'ESG. Les décisions des entreprises affectant les salariés – protection sanitaire et sociale, politique de télétravail ou de chômage – sont devenues essentielles. Il est bien sûr difficile de prédire aujourd'hui si ces questions continueront d'être une priorité pour les investisseurs, compte tenu des problèmes économiques et financiers majeurs auxquels nous allons devoir faire face. Mais le goût des investisseurs pour l'ESG n'a pas diminué pendant cette crise, bien au contraire. Par ailleurs, au niveau de l'Union européenne, l'accent mis sur l'ESG restera probablement fort pour les gestionnaires d'actifs et les investisseurs institutionnels. Le plan d'action sur la finance durable (mars 2018) a déjà présenté une longue liste d'initiatives législatives et non législatives (taxonomie verte, adéquation aux obligations fiduciaires, indices de référence à faible émission de carbone, rapports non financiers des entreprises, notations ESG, normes des obligations vertes, écolabels pour les produits financiers de détail, etc.). Ces initiatives se poursuivront avec une stratégie renouvelée de la Commission européenne axée sur l'écosystème global et les implications des risques systémiques, qui s’inscrit au cœur du Pacte vert pour l’Europe. Enfin, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance de 750 milliards d’euros agréé par les dirigeants européens en juillet dernier, près d’un tiers devrait être financé par l’émission d’obligations vertes.