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Gestion d'actifs

Conflits d'intérêts

Créé le

21.03.2016

-

Mis à jour le

25.03.2016

L’un des objectifs de la directive de MIFID II est d’améliorer la transparence et l’exécution des transactions financières pour renforcer la protection des investisseurs. La gestion des conflits d’intérêts est au cœur de cette problématique. Concernant les sociétés de gestion, leur structure capitalistique joue un rôle majeur dans l’apparition de certains de ces conflits. La pression des actionnaires peut parfois contraindre les sociétés cotées à prendre des décisions court-termistes afin de lisser ses résultats trimestriels au détriment des intérêts de long terme des clients. Les exemples abondent et l’on peut notamment citer le cas de fonds devenus trop gros pour être performants, mais laissés ouverts aux nouvelles souscriptions pour ne pas nuire à la rentabilité de l’entreprise. Les sociétés de gestion indépendantes ne sont pas pour autant exemptes de conflits d’intérêts, avérés ou potentiels. Tout ou partie du capital y est détenu par les fondateurs et les salariés. Si c’est indubitablement un excellent moyen de promouvoir la stabilité des effectifs, cela peut également engendrer une divergence entre les intérêts des investisseurs et ceux du « gérant-propriétaire ». Les premiers ont pour objectif de maximiser leur performance ajustée du risque et le second a intérêt à maximiser la profitabilité de l’entreprise. Enfin, lorsqu’une société de gestion est filiale d’un établissement financier, elle utilise généralement les services de dépositaire et d’intermédiation de la maison mère, créant des doutes sur le respect du principe de meilleure exécution. Il n’existe pas de structure idéale et chaque type d’organisation génère ses propres conflits d’intérêts potentiels. En revanche, c’est en reconnaissant et en mettant en place des réponses appropriées à ces conflits qu’une société de gestion démontre la solidité de sa culture d’investissement.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº795