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L'Actualité des M&A bancaires

La Banque Postale sur tous les fronts

Créé le

22.12.2014

-

Mis à jour le

24.12.2014

Déjà impliquée dans un rapprochement entre Malakoff Médéric et Mutuelle Générale pour former le premier groupe d'assurance de personnes en France, La Banque Postale veut renforcer sa position dans le métier de la gestion d'actifs.

Dans un marché mondial des fusions-acquisitions marqué en cette fin d'année par plusieurs opérations d'envergure dans le secteur des assurances, les transactions impliquant des acteurs bancaires ont en revanche été peu nombreuses (voir Encadré 1).

On notera cependant que La Banque Postale et Malakoff Médéric ont engagé en novembre dernier des discussions en vue d'un rapprochement de leurs sociétés de gestion d'actifs respectives, à savoir La Banque Postale AM et Fédéris Gestion d'Actifs.

Même si les discussions en sont pour le moment à un stade préliminaire, un tel rapprochement serait le plus important annoncé en France depuis la méga-fusion, en 2009, entre Crédit Agricole Asset Management et Société Générale Asset Management, pour donner naissance au numéro un français de la gestion d'actifs « Amundi ».

La Banque Postale AM a été créée en 1988 sous le nom de Sogéposte et gérait à fin novembre environ 150 milliards d'euros, se situant ainsi au cinquième rang national des sociétés de gestion par la taille (AuM). La filiale de gestion d'actifs de Malakoff Médéric, Fédéris GA, est beaucoup plus petite que sa consœur, avec 25,2 milliards d'euros d'encours sous gestion à fin juin 2014.

Cette opération présente un double intérêt stratégique :

  • d'une part, elle va permettre à La Banque Postale de dégager des synergies, notamment dans la gestion des risques, le back- et middle office ;
  • d'autre part, elle va permettre à Malakoff Médéric d'atteindre la taille critique, qui permet notamment d'amortir les lourds et chers investissements sur de plus gros volumes.
En France, il y a aujourd'hui plus de 600 sociétés de gestion référencées à l'Association française de gestion (AFG), ce qui semble disproportionné au regard de la taille de notre marché national (3 023 milliards d'euros d'actifs sous gestion à la fin 2013). Une telle atomisation de l'offre dans un contexte mondial de forte concurrence sur les prix, de pression sur les marges et de réglementation tous azimuts conduira nécessairement à un vaste mouvement de consolidation au sein des gestionnaires d'actifs, et notamment ceux de petite taille.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº779