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Dette bancaire

Profiter de la dette « legacy » des banques européennes

Créé le

25.09.2017

-

Mis à jour le

02.10.2017

Les obligations bancaires connaissent une véritable transition réglementaire. David Benamou, responsable des investissements chez Axiom AI, explique que « le régulateur pousse les banques à rembourser leurs vieux titres de dette subordonnée et à en émettre de nouveaux (les additional T1 tels que les CoCos). Parmi les vieilles dettes dites “legacy” (T1 et T2), les “legacy T1” constituent l’une des classes d’actifs les plus attractives du moment. Cette dette créée sous Bâle II aura disparu en 2022, car les titres vont perdre peu à peu leur éligibilité au capital réglementaire. » Ces titres sont très hétérogènes. David Benamou cherche à tirer parti de cette complexité amplifiée par la période de transition réglementaire. Il classe ces « legacy T1 » en quatre catégories : les instruments orphelins, les fixed to fixed, les calls longs et les crédits en amélioration.

Commerzbank a émis en 1999 un titre qui répond bien à la recherche de call long : son premier call (possibilité de rembourser) est très lointain (en 2029). L’intérêt de l’émetteur est donc de faire rapidement une offre de rachat ou d’échange aux investisseurs, au lieu de continuer à payer un coupon élevé pour un titre non éligible au capital après 2021. David Benamou a identifié une clause qui constitue une aubaine pour l’investisseur : « Cette clause oblige l’émetteur à payer le principal et la valeur actualisée de tous les coupons jusqu’à maturité. »

Axiom et Groupama AM ont créé un fonds (Groupama Axiom Legacy 21) qui investit sur les vieilles dettes bancaires européennes les plus intéressantes. S. G.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº812