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Compétitivité

Le déficit du commerce extérieur recule de 7 milliards en 2012

Créé le

21.02.2013

-

Mis à jour le

26.02.2013

Les derniers résultats du commerce extérieur sont tombés : malgré un contexte des échanges internationaux difficile ces deux dernières années, la France s’en sort avec une baisse de son déficit commercial, qui passe de 74 milliards d’euros en 2011 à 67 milliards en 2012. Cette amélioration résulte de la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar en 2012, qui a permis à la France de soutenir sa compétitivité-coût grâce à la dépréciation de 2,8 % de son taux de change effectif nominal.

Cependant, l’ampleur du déficit commercial de la France reste préoccupante pour sa position sur le marché mondial (3,1 % en 2012). Certes, toute la zone euro a vu sa situation se dégrader cette année, mais certains pays, comme la « sacro-sainte » Allemagne, ont résisté. Selon une étude d’HSBC France sur les PME françaises et l’international, seules 80 000 entreprises exportent, contre 150 000 en Italie et 700 000 en Allemagne.

Et pourtant, en France, les dispositifs d’aide et d’accompagnement aux entreprises désireuses de s’ouvrir au marché international ne manquent pas.

La majorité des banques propose des offres à destination des PME exportatrices

« Nous intervenons sur le financement de l'assurance prospection Coface (FAP), les préfinancements export et toute la gamme des financements du poste client comme les financements (sans recours) des crédits documentaires export. Enfin la sécurisation des opérations et plus particulièrement la sécurisation des moyens de paiement est le cœur de notre métier », énonce Pascal Jung, responsable de l'animation commerciale des Comex & Trade au sein de la direction des Flux et du Commerce extérieur du Groupe Crédit du Nord. De son côté, HSBC France vient de décider de mettre une enveloppe supplémentaire de 1 milliard d’euros au service du développement international des PME françaises.

Il faut toutefois noter que les résultats du commerce extérieur de la France varient selon le secteur d’activité. Ainsi, les exportations sont tirées vers le bas par le repli de certains secteurs comme l’industrie automobile, passée de +6,2 % en 2011 à -5,1 % en 2012. À l’inverse, l’aéronautique, les produits agroalimentaires, les produits chimiques ou encore les parfums et cosmétiques ne connaissent pas la crise. L’aéronautique enregistre même un excédent record de 20 milliards d’euros ! « Cela prouve qu'une entreprise française qui a un bon produit est en mesure de le vendre quels que soient les éventuels obstacles économiques », commente Pascal Jung.

Reste maintenant à convaincre les entreprises françaises qui hésitent à se lancer. Les professionnels de l’export s’accordent à dire que le principal frein à son développement en France demeure culturel, autrement dit la crainte de la langue et des pratiques commerciales étrangères.

Côté pouvoirs publics, la ministre chargée du Commerce extérieur Nicole Bricq a déclaré vouloir engager plusieurs actions au service de l’internalisation des entreprises, dont un suivi personnalisé et sur la durée de 1 000 PME et ETI en croissance, dans le cadre de la BPI.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº758
RB