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Analyse des canaux de partage des risques

La construction de l’UMC peut être facilitée par un partage public des risques plus important

Créé le

12.11.2019

L’indice d’intégration financière de la BCE, fondé sur les volumes des flux transfrontaliers, révèle que les acteurs privés sont pour l’heure peu susceptibles de jouer un rôle de lissage efficace en cas de nouveau choc asymétrique dans la zone euro, accroissant la charge qui incombe aux instruments publics ex post. De l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs études montrent qu’une grande partie des chocs asymétriques entre États est lissée et que cette atténuation des chocs s’opère par des canaux privés de partage des risques. Ce constat renforce les arguments en faveur de l'achèvement de l'Union bancaire européenne et de la construction de l'Union des marchés des capitaux. Un examen attentif de l'architecture financière aux États-Unis indique toutefois que ces développements pourraient bien être facilités par un partage public des risques plus important que ce qui est généralement évoqué dans le débat européen, notamment en matière de financement des logements et des PMEs, et du rôle d’un unique actif européen sans risque.

 

Les États membres de la zone euro s’accordent sur le fait qu'un partage des risques accru et une réduction des risques sont requis pour atténuer d'éventuels chocs futurs, assurer une transmission efficace de la politique monétaire et stimuler la croissance économique. Toutefois, les avis divergent sur la question de savoir quels canaux de partage des risques, publics ou privés, devraient être privilégiés et sur la nécessité de diminuer en premier lieu le niveau des risques.

En dehors des périodes de ...

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº838bis