Attirées par un marché de l’affacturage en pleine croissance depuis plusieurs années, les banques françaises ont manifesté un fort intérêt pour les activités cédées par l’américain General Electric en France et en Allemagne. Le Crédit Mutuel est finalement sorti vainqueur de cette bataille franco-française.
Le 3 décembre dernier, le conglomérat financier américain General Electric a annoncé son entrée en négociations exclusives avec le Crédit Mutuel en vue de lui céder ses activités de financement de biens d’équipement et d’affacturage en France et en Allemagne. Le prix de la transaction n’a pas été dévoilé, mais les activités cédées totalisent un actif net de 6,5 milliards de dollars dans l’Hexagone et de 3,8 milliards de dollars outre-Rhin.
Ses deux compatriotes, BNP Paribas et La Banque Postale, étaient également en lice. Mais alors que BNP Paribas s’intéressaient aux activités françaises et allemandes, La Banque Postale n’avait pour seule ambition que de grandir au niveau national. Dans cette rivalité franco-française, la banque mutualiste partait avec un léger avantage. En effet, le CIC et General Electric ont été des partenaires jusqu’en 2010 dans l’affacturage, l’américain ayant participé en 1992 à la création de FactoCIC, la filiale d’affacturage de la banque française.
Cette opération vise un double objectif :