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Pacte productif

L’appel à la mobilisation de Bruno Le Maire

Créé le

17.01.2020

Le ministre de l’Économie fait appel à l'ensemble des acteurs économiques pour financer l’investissement vert en 2020.

Lors de ses vœux aux acteurs économiques, le 7 janvier dernier, Bruno Le Maire a dessiné les contours du « pacte productif 2025 pour le plein-emploi », qui sera présenté au second trimestre. Fruit du débat national suscité par le mouvement des gilets jaunes, ce projet phare du gouvernement doit définir les secteurs d’activité sur lesquels il sera nécessaire « d’investir massivement dans les prochaines années », a rappelé le ministre de l’Économie et des Finances, ajoutant que « tous les leviers seront utilisés à cette fin », notamment la fiscalité, grâce à la baisse des impôts de production « suivant une trajectoire qui devrait démarrer en 2021 », au financement de l’innovation, et à la mobilisation des acteurs publics.

Croissance et décarbonation

Mais la véritable nouveauté de ce dispositif réside dans la conjonction d’objectifs de croissance et de décarbonation de l’économie. « Souscrivant totalement » au Pacte vert de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, Bruno Le Maire a déclaré vouloir faire de la transition écologique « la clé de voûte de toutes ses décisions de politique publique ». Estimant enfin avoir « fait beaucoup avec la loi PACTE qui développe l’épargne salariale et l’épargne-retraite, avec l’orientation de l’assurance vie vers le meilleur financement de l’entreprise, avec le développement de la finance verte », le ministre fait désormais appel aux assureurs : « Je compte sur eux pour utiliser les marges de manœuvre que nous leur avons données, pour mieux financer l’investissement et le développement d’entreprises technologiques. »

Tout en évoquant les projets de budget de la zone euro et l’achèvement de l’Union bancaire et de l’Union des marchés de capitaux, Bruno Le Maire a enfin voulu clore de récentes polémiques : « Ne nous plaignons pas de BlackRock ; faisons plutôt le nécessaire pour avoir les meilleurs outils financiers en Europe, capables de faire concurrence aux géants américains. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº841