Leçon inaugurale MBA CNAM - 20 janvier 2014

Je suis aujourd'hui devant vous tr&egrave;s heureux et tr&egrave;s honor&eacute; de donner cette le&ccedil;on inaugurale devant une assistance si relev&eacute;e, et &eacute;galement devant plusieurs personnes dont je suis proche. Je ne vous cacherai pas que je suis impressionn&eacute;. Un peu comme le 4 e mari de Liz Taylor : heureux d'&ecirc;tre l&agrave;, mais inquiet d'&ecirc;tre compar&eacute; &agrave; ceux qui l'ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; &hellip; Je me suis pos&eacute; la question de savoir s'il existait de bonnes raisons pour m'avoir choisi pour cet exercice. Sans fausse pudeur, j'en ai identifi&eacute; deux : une longue carri&egrave;re de praticien dans l'industrie du risque et de l'assurance, et un int&eacute;r&ecirc;t pour le volet acad&eacute;mique de ces activit&eacute;s. Privil&egrave;ge de l'&acirc;ge, j'ai eu le plaisir d'avoir oeuvr&eacute; de longues ann&eacute;es dans l'assurance et le risque. J'ai travaill&eacute; dans quatre entreprises tr&egrave;s diff&eacute;rentes. J'ai commenc&eacute; dans une petite entreprise de conseil et de courtage en r&eacute;assurance, ISO, dirig&eacute;e par mon ami Louis Habib-Deloncle. J'ai rejoint tr&egrave;s vite une autre petite compagnie d'assurances, Mutuelles Unies, qui est devenue le Groupe AXA, des ann&eacute;es passionnantes dans le domaine des risques d'entreprise et des grands risques. Fin 2000, j'ai rejoint Mercer, la filiale de MMC qui s'occupe de toutes les questions relatives aux ressources humaines : pr&eacute;voyance-sant&eacute;, retraite, mais aussi talents, conseil en investissements. Aujourd'hui, je dirige Gras Savoye France, depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e. Au final, je me consid&egrave;re comme tr&egrave;s chanceux de travailler dans cette industrie. Je voudrais mentionner deux aspects, que je traiterai peu par la suite : le plaisir d'apporter une vraie valeur ajout&eacute;e &agrave; mes clients, et surtout le caract&egrave;re profond&eacute;ment collectif de l'activit&eacute; en entreprise. Rien n'a &eacute;t&eacute; plus important pour moi que de participer &agrave; des &eacute;quipes, d'en diriger certaines, de me d&eacute;velopper personnellement et de d&eacute;velopper les talents. Je m'arr&ecirc;te, car je pourrais devenir tr&egrave;s vite pompeux et ennuyeux sur ces sujets de leadership . Parall&egrave;lement &agrave; cette activit&eacute; de praticien, je me suis int&eacute;ress&eacute; vraiment &agrave; l'assurance et &agrave; la th&eacute;orie des risques en tentant d'approfondir mes connaissances. &Agrave; l'origine, j'ai fait des &eacute;tudes d'ing&eacute;nieur (Les Mines), puis AXA m'a permis de faire de l'actuariat. Ensuite, j'ai d&eacute;cid&eacute; de faire une th&egrave;se d'&eacute;conomie, principalement parce que ce que j'avais appris n'expliquait pas le fonctionnement des march&eacute;s d'assurance. C'est gr&acirc;ce &agrave; cela que j'ai rencontr&eacute; Jean-Charles Rochet, qui a &eacute;t&eacute; mon directeur de th&egrave;se. Un peu plus tard, j'ai pr&eacute;sent&eacute; un travail compl&eacute;mentaire qui m'a permis de devenir actuaire agr&eacute;g&eacute;, &agrave; la demande de Michel Laparra. Durant toutes ces ann&eacute;es, j'ai enseign&eacute; dans diff&eacute;rents endroits : Master 218 &agrave; Dauphine, Toulouse School of Economics, Cnam. Enfin, j'ai co&eacute;crit un livre avec Jean‑Charles Rochet : &laquo; Risk Management in Turbulent Times &raquo;. Sa lecture est recommand&eacute;e &agrave; la fois par les plus grands sp&eacute;cialistes de l'insomnie et ceux de la gestion des risques. Pardon de vous infliger cette longue liste. Elle ne sert qu'&agrave; illustrer que ma vision de l'assurance et de la gestion des risques s&rsquo;est forg&eacute;e par ce dialogue permanent entre th&eacute;orie et pratique. C'est en partie cette vision que je souhaite partager avec vous au travers de quelques principes simples, voire simplistes, comme une sorte de r&eacute;sum&eacute; de ce &agrave; quoi je crois. Le premier principe que je vous propose a trait au risk management . Pour un agent &eacute;conomique, g&eacute;rer ses risques et se financer sont les deux faces d'une m&ecirc;me pi&egrave;ce. En clair, la gestion des risques fait partie int&eacute;grante de la politique de financement d'une entreprise. Ce point peut para&icirc;tre trivial, mais ce n'est pas le cas si on remonte au fameux th&eacute;or&egrave;me de Modigliani-Miller. Celui-ci &eacute;nonce que sur des march&eacute;s parfaits, la valeur d'une entreprise ne d&eacute;pend que de la valeur de ses actifs et que la structure du passif d'une entreprise, c'est-&agrave;-dire la r&eacute;partition entre dette et capital, n'influence pas sa valeur. S'il &eacute;tait v&eacute;rifi&eacute;, le th&eacute;or&egrave;me de Modigliani-Miller aurait une cons&eacute;quence assez radicale sur l'industrie de l'assurance. En effet, il deviendrait inutile, voire contre-productif, de s'assurer, parce qu'un agent &eacute;conomique pourrait toujours s'endetter pour remplacer le bien d&eacute;truit ou couvrir la responsabilit&eacute; engag&eacute;e. En fait, d&egrave;s l'origine, les auteurs de ce th&eacute;or&egrave;me en ont saisi les limites, en montrant que si on prenait en compte les taxes et les co&ucirc;ts de faillite, le leverage (c'est-&agrave;-dire le rapport dette/capital) avait une influence sur la valeur des entreprises. Jean‑Charles Rochet et moi avons d&eacute;velopp&eacute; et illustr&eacute; ceci dans notre livre en montrant que non seulement l'assurance &eacute;tait utile, mais aussi que le risk management &eacute;tait g&eacute;n&eacute;rateur de valeur. Si on admet que le risk management est un des volets de financement des agents &eacute;conomiques, les entreprises (en tout cas les plus importantes) doivent investir dans un corpus d'outils sophistiqu&eacute;s (mais robustes), afin de d&eacute;velopper une approche moderne et rationnelle de la gestion des risques. Il est clair que sur ce point les institutions financi&egrave;res, pouss&eacute;es par les r&eacute;glementations (B&acirc;le III, Solvabilit&eacute; 2), ont fait des progr&egrave;s notables, et ce m&ecirc;me si la derni&egrave;re crise a montr&eacute; la faillite et le manque de robustesse de certains mod&egrave;les utilis&eacute;s. L&agrave; encore, ces id&eacute;es sont illustr&eacute;es dans Risk Management in Turbulent Times . Les id&eacute;es que je voudrais partager avec vous sont au centre de ce que je crois &ecirc;tre le fondement de l'assurance : la mutualisation des risques. La meilleure d&eacute;finition de l'assurance que je connaisse est la devise des Lloyd's : &laquo; The contribution of many to the misfortune of the few . &raquo; &Agrave; grands traits, nous pouvons distinguer trois fa&ccedil;ons de g&eacute;rer les risques : premi&egrave;rement, un risque peut &ecirc;tre port&eacute; par ou transf&eacute;r&eacute; &agrave; un agent &eacute;conomique (autoassurance, transfert du risque) ; autre possibilit&eacute;, le risque est port&eacute; par l'ensemble de la collectivit&eacute; (citons par exemple le risque de guerre) ; l'assurance, c'est une gestion du risque dans laquelle un nombre fini d'agents &eacute;conomiques constitue un groupe qui g&egrave;re le risque de fa&ccedil;on collective, la contribution de chacun &eacute;tant une fonction du risque apport&eacute; &agrave; la mutualit&eacute;. Cette d&eacute;finition de l'assurance a deux cons&eacute;quences importantes. En premier lieu, le prix d'un risque existe uniquement par rapport &agrave; la mutualit&eacute; de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; laquelle on le rattache ; le prix n'existe pas de fa&ccedil;on isol&eacute;e. C'est bien ce que fait l'assureur Auto, qui va d&eacute;terminer le tarif des v&eacute;hicules &agrave; partir de l'analyse des r&eacute;sultats de son portefeuille. Pour ma part, je consid&egrave;re que la fixation des prix est un des plus grands d&eacute;fis pour les professionnels des risques. Le prix doit &ecirc;tre &agrave; la fois &eacute;quitable, soutenable &eacute;conomiquement et pas trop volatil dans le temps. Les raisons de cette difficult&eacute; &agrave; fixer les prix sont inh&eacute;rentes &agrave; l'activit&eacute; d'assurance. Rappelons-les bri&egrave;vement : le cycle invers&eacute; de production (toucher les cotisations avant de payer les sinistres) cr&eacute;e une incertitude sur les montants futurs des paiements que l'assureur doit donc estimer et mettre en r&eacute;serve. Malgr&eacute; la sophistication des techniques utilis&eacute;es, la fixation des provisions engendre des difficult&eacute;s dans la d&eacute;termination des prix ; le cycle invers&eacute; engendre un autre ph&eacute;nom&egrave;ne de d&eacute;calage: l'&eacute;ch&eacute;ancier des paiements introduit le facteur temps et par cons&eacute;quent, les questions d'actualisation et de finances. Ainsi, l'assurance a bien &agrave; la fois un volet technique (les risques, les S/P) et un volet financier (actualisation, duration des actifs et des passifs) ; les normes de solvabilit&eacute; influencent &eacute;galement la fixation des prix. Sans entrer dans le contexte pr&eacute;cis des cycles en assurance (un de mes sujets f&eacute;tiches), les normes de solvabilit&eacute; peuvent &ecirc;tre &agrave; l'origine de l'apparition de cycles ; enfin, citons &eacute;galement la difficult&eacute; en assurance de mesurer les quantit&eacute;s. Ce qu'on appelle &laquo; prix &raquo; est le plus souvent une valeur qui repr&eacute;sente les prix unitaires multipli&eacute;s par la quantit&eacute; achet&eacute;e. Cette caract&eacute;ristique a de nombreuses cons&eacute;quences, par exemple l'absence d'indice des prix (et donc de future ). Donc, la fixation du prix est un exercice non trivial et les th&eacute;oriciens et les praticiens ne doivent pas rel&acirc;cher leurs efforts dans ce domaine. La deuxi&egrave;me cons&eacute;quence est moins connue et moins comment&eacute;e, mais sans doute aussi importante. L'assureur (en fait, le porteur de risque, car peu importe qu'il s'agisse d'une mutuelle ou d'une IP) est le d&eacute;l&eacute;gataire de la gestion de la mutualit&eacute; &agrave; double titre : vis-&agrave;-vis des assur&eacute;s qui lui apportent leurs risques, mais aussi vis-&agrave;-vis de la soci&eacute;t&eacute; qui lui d&eacute;l&egrave;gue une partie de la gestion des risques. Cette double d&eacute;l&eacute;gation impose des devoirs au porteur de risques. Envers les assur&eacute;s/soci&eacute;taires, l'assureur se doit d'&ecirc;tre un gestionnaire efficace de la mutualit&eacute; et de pratiquer une tarification &eacute;quitable, coh&eacute;rente avec les risques apport&eacute;s. Une gestion efficace de la mutualit&eacute; suppose qualit&eacute; de service, comp&eacute;tence technique mais aussi chargements bas. Il me semble que le montant des chargements, c'est-&agrave;-dire ce qui n'est pas la prime pure, va devenir de plus en plus un facteur de comp&eacute;tition entre les porteurs de risques. L'histoire de l'assurance est &eacute;maill&eacute;e de produits avec des taux de chargements exag&eacute;r&eacute;s qui d&eacute;naturent la finalit&eacute; du produit. Les vieux contrats de capitalisation vendus par la branche dite &laquo; populaire &raquo; en sont une illustration, mais plus pr&egrave;s de nous, certains contrats Sant&eacute; Individuels ont les m&ecirc;mes caract&eacute;ristiques. Dans ces cas, l'assureur ne r&eacute;pond pas aux exigences de sa mission. Le p&eacute;rim&egrave;tre de l'assurance ne va pas de soi, la preuve est qu'il varie d'un pays &agrave; l'autre : sur l'assurance Sant&eacute;, les Corporels en Auto ou les &eacute;v&eacute;nements naturels, par exemple. Il me semble important qu'en tant qu'industrie, l'assurance ait conscience que, pour une grande partie, la gestion des risques lui est d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e par la puissance publique et que cette d&eacute;l&eacute;gation peut lui &ecirc;tre reprise si la performance n'est pas au rendez-vous. L'assurance ne doit pas perdre de vue la dimension soci&eacute;tale de son activit&eacute;, sous peine de se voir retirer de la mati&egrave;re par le l&eacute;gislateur, ou bien que les juges modifient la nature des garanties accord&eacute;es. Certaines d&eacute;cisions de la Cour de cassation en mati&egrave;re de responsabilit&eacute; civile ont fait couler beaucoup d'encre, mais certaines peuvent s'interpr&eacute;ter comme une sanction de la fa&ccedil;on dont l'assurance indemnisait de fa&ccedil;on non satisfaisante. Pour le l&eacute;gislateur, l'assurance se comprend comme une fa&ccedil;on de g&eacute;rer certains risques et d'avoir des victimes indemnis&eacute;es de fa&ccedil;on juste et rapide. Les d&eacute;bats autour de l'assurance Sant&eacute;, la multirisque Habitation en zone inondable, ou ceux plus anciens de la loi Badinter sont de m&ecirc;me nature. Remarquons que si ce devoir vis-&agrave;-vis de la soci&eacute;t&eacute; est une contrainte, il donne de la grandeur et du sens aux m&eacute;tiers de l'assurance, qui ont une contribution positive au bien public. Dans la ligne de ce que nous venons de voir, je voudrais partager avec vous une id&eacute;e qui concerne la gestion des risques majeurs comme les &eacute;v&eacute;nements naturels, le nucl&eacute;aire, le terrorisme. La gestion des risques majeurs requiert la coop&eacute;ration des agents &eacute;conomiques (entreprises, particuliers) et de la sph&egrave;re publique (&Eacute;tat, Europe, collectivit&eacute;s) et c'est bien cette coop&eacute;ration qui conduit &agrave; l'optimisation en mati&egrave;re de traitement des risques. Les exemples r&eacute;ussis de cette coop&eacute;ration ne manquent pas : le syst&egrave;me fran&ccedil;ais des catastrophes naturelles allie mutualisation des risques et intervention de l'&Eacute;tat ; l'assurance des risques nucl&eacute;aires, n&eacute;e de la coop&eacute;ration entre les &Eacute;tats, a permis le d&eacute;veloppement d'une industrie risqu&eacute;e. Le plus souvent, cette coop&eacute;ration public/priv&eacute; fait sauter deux verrous importants d'inassurabilit&eacute; des expositions non limit&eacute;es (cas du nucl&eacute;aire) et le risque d'antis&eacute;lection (les catastrophes naturelles, en France). Pourtant, de nouveaux territoires restent &agrave; d&eacute;fricher (la d&eacute;pendance en est une illustration manifeste), ce qui repr&eacute;sente autant d'opportunit&eacute;s pour les assureurs de d&eacute;velopper leur activit&eacute; et donc leur chiffre d'affaires. Avant de clore cet expos&eacute;, je voudrais aborder bri&egrave;vement la question de la strat&eacute;gie des entreprises du secteur, ce qui est bien normal parce que je suis s&ucirc;r qu'une des motivations des &eacute;tudiants de la MBA Master Assurance est d'acc&eacute;der aux postes de direction des compagnies des interm&eacute;diaires ou des consultants. Je vous l'ai dit, j'ai travaill&eacute; dans des soci&eacute;t&eacute;s tr&egrave;s diff&eacute;rentes, dans des positions vari&eacute;es, dans des organisations matricielles ou non, internationales ou pas. De surcro&icirc;t, j'ai c&ocirc;toy&eacute;, et je dois l'avouer parfois m&ecirc;me utilis&eacute;, des consultants qui, comme chacun le sait, ont &agrave; un instant donn&eacute; une r&eacute;ponse pertinente (&agrave; d&eacute;faut d'&ecirc;tre juste) &agrave; chaque question. Malgr&eacute; tout cela, et au risque de vous d&eacute;cevoir, je serai bien en peine de vous d&eacute;crire le business model gagnant de l'assurance, celui qui garantit le succ&egrave;s. Cela dit, j'ai quelques id&eacute;es plus proches des &laquo; bonnes pratiques &raquo; &agrave; l'anglo-saxonne que des recettes miracles. En premier lieu, je crois au darwinisme en mati&egrave;re d'entreprises : les structures inadapt&eacute;es doivent dispara&icirc;tre, mais force est de constater que dans notre secteur, le darwinisme s'applique de fa&ccedil;on molle et que les dinosaures meurent de mort lente. En se comparant &agrave; d'autres industries, nous voyons que les adaptations du march&eacute; se font tr&egrave;s lentement, les gains de productivit&eacute; ne sont pas recherch&eacute;s avec autant d'&acirc;pret&eacute; qu'ailleurs. Une question pour les futurs dirigeants est de savoir s'il s'agit d'une caract&eacute;ristique inh&eacute;rente au secteur (&agrave; cause de la taille des bilans ou de la stabilit&eacute; du portefeuille), ou bien que ceci ne va pas perdurer sous les assauts des nouvelles formes de concurrence ou des nouvelles technologies. Pour ma part, je penche pour cette deuxi&egrave;me vision et j'estime que les transformations sont de plus en plus rapides. Deuxi&egrave;me point : s'il n'existe pas de mod&egrave;le gagnant, l'exp&eacute;rience montre qu'il existe certainement des mod&egrave;les perdants, des strat&eacute;gies qui m&egrave;nent au d&eacute;clin ou au d&eacute;sastre. Nous avons tous des exemples en t&ecirc;te, que je ne citerai pas par retenue. Certains d'entre nous connaissent la blague : comment devenir millionnaire ? En &eacute;tant milliardaire et en achetant un club de foot. De fa&ccedil;on analogue, pour appauvrir une soci&eacute;t&eacute;, vous pouvez avoir une expansion internationale non ma&icirc;tris&eacute;e, vous battre contre vos r&eacute;seaux de distribution, doubler vos frais g&eacute;n&eacute;raux, engager des incomp&eacute;tents m&eacute;galomanes. Certains ont r&eacute;ussi le tour de force de faire tout cela &agrave; la fois, parfois bien conseill&eacute;s ! S'agissant des business models , les quatre r&egrave;gles essentielles sont : le respect des fondamentaux de l&rsquo;assurance ; la coh&eacute;rence entre les ambitions (et il faut &ecirc;tre ambitieux), les plans d'action et une vision lucide de la situation ; le bon sens pour se pr&eacute;server des modes ; l'ex&eacute;cution sans faute des plans (une grande le&ccedil;on &agrave; apprendre des soci&eacute;t&eacute;s am&eacute;ricaines). Pourtant, en d&eacute;finitive, ce qui fait vraiment la diff&eacute;rence, c'est la qualit&eacute; du capital humain des entreprises : talent, diversit&eacute;, travail en &eacute;quipe, &eacute;quipe dirigeante. Rien n'est possible sans cet ingr&eacute;dient majeur. La gestion des talents, les attirer, les d&eacute;velopper, les faire travailler ensemble, tout cela doit &ecirc;tre une obsession pour le manager et pour le leader . Arriv&eacute; au terme de cet expos&eacute;, je voudrais vous remercier de votre patience et de votre &eacute;coute. En conclusion, je souhaite m'adresser aux &eacute;l&egrave;ves de cette nouvelle promotion, en leur disant combien ils ont raison de continuer &agrave; se former. Je vous souhaite que cette formation soit une occasion de vous forger vos propres id&eacute;es sur ce m&eacute;tier. Je suis un ennemi farouche du &laquo; pr&ecirc;t &agrave; penser &raquo; ; il faut exercer son jugement, se pr&eacute;server des modes au risque de sombrer dans la &laquo; panurgescence &raquo; (sic) et le &laquo; corporate bullshit &raquo;. J'esp&egrave;re aussi que mes propos leur auront donn&eacute; le sentiment que l'assurance est une industrie passionnante qui offre un large &eacute;ventail d'opportunit&eacute;s. Par nature, l'assurance est un sport de contact. Je vous engage donc &agrave; adopter une attitude d'ouverture : restez int&eacute;ress&eacute;s, beaucoup ne cherchent qu'&agrave; &ecirc;tre int&eacute;ressants&hellip; Pour finir, je voudrais personnellement remercier toutes les personnes qui m'ont accompagn&eacute; et qui continuent &agrave; m'accompagner. C'est ce commerce avec les autres qui rend la vie professionnelle int&eacute;ressante.

RECHERCHEZ UN ARTICLE, UNE CHRONIQUE, PARMI L'ENSEMBLE DES PUBLICATIONS

RECHERCHEZ UN AUTEUR

Archive

Discours

Leçon inaugurale MBA CNAM - 20 janvier 2014

À l'occasion de cette leçon inaugurale, Gilles Bénéplanc revient sur son parcours et sur sa vision de l'assurance, y compris dans sa dimension sociétale.

À retrouver dans la revue

Banque de financement et d'investissement (BFI)

« Paris est le centre de gravité
pour tous les instruments financiers traités en euros »

Blockchain/Cryptoactifs

Les garanties bancaires
sont d’excellents cas d’usage

Paiements

Le droit de la responsabilité civile appliqué à des virements frauduleux en devises

Paiements

Chahuté, Worldline se bouge

Archive

Panorama réglementaire des actifs numériques

Archive

Sberbank : une valeur anéantie à zéro en fonds de portefeuille

Archive

La transformation repose sur des directions responsables et des équipes pluridisciplinaires

Suivez-nous

RECHERCHEZ UN ARTICLE, UNE CHRONIQUE, PARMI L'ENSEMBLE DES PUBLICATIONS

RECHERCHEZ UN AUTEUR

Discours

Leçon inaugurale MBA CNAM - 20 janvier 2014

À l'occasion de cette leçon inaugurale, Gilles Bénéplanc revient sur son parcours et sur sa vision de l'assurance, y compris dans sa dimension sociétale.

À retrouver dans la revue

« Paris est le centre de gravité pour tous les instruments financiers traités en euros »

Les garanties bancaires sont d’excellents cas d’usage

Le droit de la responsabilité civile appliqué à des virements frauduleux en devises

Chahuté, Worldline se bouge

Panorama réglementaire des actifs numériques

Sberbank : une valeur anéantie à zéro en fonds de portefeuille

La transformation repose sur des directions responsables et des équipes pluridisciplinaires

« Paris est le centre de gravité
pour tous les instruments financiers traités en euros »

Les garanties bancaires
sont d’excellents cas d’usage