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Temps réel : l'heure du réveil ?

Créé le

24.04.2017

-

Mis à jour le

09.05.2017

Faut-il passer au paiement instantané, alors même que certains observateurs soulignent qu’aucune revendication précise en la matière n’est formulée par les acteurs économiques ? En Europe, les prestataires de paiement, quel que soit leur rôle dans les transactions, ont pourtant tranché : c’est oui ! Car ce type de paiement s’inscrit dans une demande beaucoup plus large : en fait c’est toute l’économie qui aujourd’hui est en cours d’« instantanéisation ». Il serait paradoxal que les échanges commerciaux et autres services de plus en plus rapides se heurtent en bout de course à des paiements en mode différé. D’autant que les paiements instantanés existent déjà au Royaume-Uni, en Suède et dans certains pays émergents.

Aussi toute l’industrie des paiements européenne s’est-elle mise en mouvement pour s’adapter à cette évolution : l’EPC ( European Payments Council) lance un scheme SCT Inst ( Sepa Instant Credit Transfer) en novembre 2017 ; la BCE étudie l’opportunité d’adapter son système de règlement Target 2 à ce type de transaction ; les opérateurs d’infrastructure comme STET s’adaptent ; les banques et autres établissements de paiement réfléchissent au modèle économique sous-jacent… Mais, en dépit de ces avancées, des questionnements subsistent : le virement instantané est lancé sous l’égide européenne, mais qu’en est-il des autres moyens de paiement en particulier la carte ? Comment sécuriser ces paiements ? Comment les rendre conformes aux obligations réglementaires concernant la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ? Le dossier piloté par Séverine Leboucher fait le point sur les préparatifs et les réflexions en cours.

 

Les banques poursuivent leur mobilisation en faveur du financement de la transition énergétique et relancent leur proposition d’un Green Supporting Factor, c’est-à-dire « un facteur de réduction applicable aux exigences de capital associées aux expositions sur les actifs favorisant la transition énergétique. Celui-ci fonctionnerait sur le même schéma éprouvé que celui appliqué aux PME par le biais du SME Supporting Factor » explique Benjamin Quatre (FBF) qui en appelle notamment au Parlement européen pour appuyer cette initiative.

 

Les robo advisors ont le vent en poupe, constatent Robert Devin (Regalex) et Thibault Verbiest (De Gaulle Fleurance & Associés). Les institutions financières y trouvent, entre autres avantages, la possibilité d’offrir à une plus large clientèle un accès facilité à des conseils et produits sur mesure. Face à ce déploiement, les auteurs se sont interrogés sur le cadre juridique qui norme cette activité de conseil automatisé et détaillent les premières recommandations sectorielles émanant des autorités européennes (ESAs), mais aussi, sur le plan national, de l’ACPR et de l’AMF.

 

Pas facile pour les établissements financiers traditionnels de se convertir à l’économie digitale… mais pas impossible : deux témoignages montrent comment, pour proposer aux clients une offre digitale, les entreprises ont entamé une conversion globale de leur mode de fonctionnement : Natixis Interépargne a engagé un plan de transformation numérique avec pour objectif de déployer une épargne salariale « full digital » au 1er janvier 2018. Le courtier d'assurances Gras Savoye a entrepris dès 2012 la transformation de son SI, suivi du lancement d'extranets, puis d’applis, y compris sur smartphone, comme le montrent ses offres dans le domaine de la santé et de l’assurance de flottes automobiles.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº808