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SEPA : de la théorie à la pratique

Créé le

21.12.2010

-

Mis à jour le

01.02.2011

Le SEPA avance : les moyens de paiements européens sont désormais tous opérationnels ; la date butoir de la bascule est enfin annoncée ; les règles du jeu commencent à être clarifiées… pas toujours dans le sens espéré par la communauté bancaire, comme c’est le cas pour la question épineuse des commissions d’interchange : « La Commission européenne envisage l’interdiction de commissions d’interchange à compter de 2012, de sorte que les banques de débiteurs seront contraintes d’offrir un service aux banques de créanciers et ce, gratuitement ! » souligne Pascale Brien, de la FBF.  Mais après des mois de tergiversations, les banques finiraient presque par éprouver une espèce de soulagement d’être fixées sur la marche à suivre !

Le dossier de Revue Banque montre que, si la conduite du projet SEPA soulève encore des critiques, les parties prenantes, banques, opérateurs, corporates, commencent à se projeter dans l’avenir ouvert par un SEPA désormais plus intelligible.

 

Les relations entre les banques et leurs clients entreprises ne sont pas un long fleuve tranquille. Et il était à craindre que la crise financière et économique ne les transforme en un torrent furieux… Paradoxalement, il semble qu’il y ait quelques bénéfices à tirer de ces mois difficiles. C’est ce que conclut le dossier sur les relations banques-entreprises réalisé en partenariat avec la revue Échanges de la  DFCG : pour faire face à la crise, les protagonistes ont dû se rapprocher. Les banquiers s’intéressent de plus près aux métiers et au fonctionnement de leurs clients ; ceux-ci comprennent mieux la nécessité de tenir leur banque informée en amont et de lui fournir une base d’informations chiffrées suffisante. Autre leçon de la crise, entreprises et banques plébiscitent le dispositif gouvernemental, notamment l’intervention d’Oseo, qui a facilité l’octroi de concours en organisant un second regard sur les projets et en organisant un partage des risques. Certes, ce dispositif suppose l’intervention de l’État, mais tous en redemandent ! Pour autant, restent certaines pierres d’achoppement, comme les conditions tarifaires, qui compte tenu d’une réglementation prudentielle bancaire plus contraignante, risquent de s’alourdir…

La règlementation se renforce, les banques resserrent leur stratégie : ces grandes tendances macro-économiques du secteur se déclinent au niveau de chaque établissement par des mesures concrètes de mise en œuvre. Ainsi, comme le remarquent Charlotte Gaudin (SterWen Consulting) et Éric Vernier (Reims Management School), « tout établissement bancaire peut se trouver confronté depuis le 4 septembre 2010 à un contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ». Comment se préparer à cette éventualité ? Pour les auteurs, il faut adopter une posture no stress ! Plus facile à dire qu’à faire… De même, la fonction organisation prend une place grandissante dans les organigrammes bancaires. C’est normal : « elle gère des projets transversaux, notamment ceux destinés à faire appliquer les nouvelles stratégies des entreprises bancaires » précisent Gérard Gérin et Clémence Chrétien (Trend Consultants). Mais face à de tels enjeux, ajoutent les auteurs, « elle doit encore améliorer son efficacité ». De quoi se forger quelques bonnes résolutions pour l’année qui vient. Bonne année à tous !

 

 

 

 

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº732