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Rush réglementaire avant les élections européennes

Créé le

22.02.2019

-

Mis à jour le

28.02.2019

Le paquet bancaire qui devrait être finalisé courant mars 2019, suite à l’accord du 4 décembre 2018, – qui comprend la directive BRRD 2 sur la résolution, la directive et le règlement CRD 5-CRR 2 sur les exigences de fonds propres prudentiels – ainsi que les mesures également annoncées par la Commission européenne en décembre 2018 pour la réduction des Non Performing Loans (NPL) dans les bilans bancaires seront sans doute parmi les derniers textes sur lesquels le Parlement européen entend statuer avant la fin de l’actuelle mandature.

Pour autant, les discussions sont loin d’être simples. Le dossier piloté par Sophie Gauvent décrypte les enjeux politiques et techniques de ces mesures :

  • enjeu politique face à un partenaire allemand qui estime que seule la mise en place de mesures fortes de réduction des risques pourra permettre d’avancer sur un autre dossier toujours en suspens : le partage des risques, et notamment la mise en œuvre d’un système européen de garantie des dépôts (qui sera largement traité dans le prochain numéro de Banque & Stratégie, daté de mars 2019) ;
  • enjeu technique également, car les calculs de calibration et les mécanismes inclus dans les propositions sont complexes, laissent parfois une marge de manœuvre aux interprétations, quand ils ne s’avèrent pas difficilement compatibles avec d’autres régulations déjà encours.
Enfin, le dossier évalue également les conséquences de ces mesures non seulement pour les banques, mais aussi pour les investisseurs.

 

Depuis plusieurs années, les banques voient se multiplier les demandes de reporting avec une tendance à une granularité de plus en plus forte des informations. Richard Vinadier et Anne Sabot chez Natixis, mais aussi Isabelle Lefebvre au Crédit Agricole soulignent les contraintes induites par cette inflation des reportings dans leurs activités, tandis que Jean-Marc Israël (BCE) explique comment la BCE développe une base de données granulaires, dont AnaCredit est une application, qui devrait lui permettre en agrégeant elle-même les données de limiter à terme les demandes aux établissements. Serge Gruber (Deloitte Conseil) enfin montre que ces contraintes peuvent aussi conduire à une meilleure rationalisation des états et un pilotage plus fin de l’activité.

 

Réglementation toujours, la revue des modèles internes (TRIM) des banques vise « à harmoniser les pratiques en termes de modélisation et à aligner les charges prudentielles » expliquent Marius Frunza (Schwarzthal Kapital) et Thomas Alderweireld (BIL). Mais, selon les auteurs, les résultats de TRIM peuvent introduire des biais par rapport à la taille des établissements en donnant un avantage comparé aux banques globales, notamment sur les portefeuilles de crédit.

 

Quel est le modèle économique d’un club de football ? C’est à cette question que répondent Franck Bancel (ESCP Europe), Bruno Belgodère (Première Ligue) et Henri Philippe (Accuracy) qui soulignent les difficultés auxquelles sont confrontés les évaluateurs : l’importance des actifs immatériels, les motivations des actionnaires et partenaires comme les collectivités locales, qui ne relèvent parfois pas de la seule rentabilité, ou encore la prise en compte de valeurs financières extrêmes liées à la présence de stars internationales dans le club…

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº830