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De la nécessité d’innover…

Créé le

24.06.2013

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Mis à jour le

26.06.2014

Les évolutions technologiques, notamment autour du web, mais aussi réglementaires (dans le but d’assurer une saine concurrence) ont suscité ces dernières années d’innombrables initiatives, plus décoiffantes les unes que les autres, une des dernières en date étant un compte bancaire ouvert dans les bureaux de tabac (lire Le Mois en Revue, p. 6).

Pour certains toutefois, l’innovation débridée peut être dangereuse : elle serait ainsi l'une des causes à l’origine de la crise financière. Mais elle reste un puissant moteur de l’activité économique : « il existe un large consensus parmi les économistes pour reconnaître les bienfaits de l’innovation financière [...]. Ces dernières permettent, en effet, une baisse des coûts de transaction et une plus grande souplesse dans les opérations financières », écrivaient en 2008 les auteurs [1] du rapport du Conseil d’analyse économique sur la crise des subprime. Le dossier de Revue Banque se penche sur la façon dont les banques captent et exploitent ce phénomène.

 

Le gouvernement prépare une nouvelle réforme du droit des entreprises en difficulté et de la justice consulaire. Revue Banque a organisé une conférence sur ce sujet en partenariat avec le think tank Droit & Croissance. Ce numéro en reprend trois interventions : Xavier Hubert (ministère du Redressement productif) détaille les pistes de réflexion du gouvernement, qui pourraient faire de cette réforme une véritable refonte du droit des entreprises en difficulté ; Arnaud Pérès (Davis Polk) s’intéresse aux projets de résolution bancaire, français et européen, pour en tirer quelques bonnes pratiques pour les défaillances d’entreprises ; enfin, le professeur Jacques Delpla (TSE) expose ses propositions en matière de défauts souverains, qui s’inspirent des règles appliquées aux corporates

 

L’Union européenne a adopté en février 2013 une 4e directive et un règlement relatifs à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Évolution ou révolution ? s’interrogent Valérie Hauser et Laurent Renaudot (Audisoft Oxea), qui notent que cette révision renforce l’approche par les risques, mais qu'elle accroît les possibilités d’interprétation entre les pays membres. Aurélie Banck (Cilex), quant à elle, analyse les conséquences des nouvelles dispositions sur la protection des données et leur cohérence avec les réglementations de la CNIL et du Code monétaire et financier.

 

Les contre-performances récentes des portefeuilles en actions ont inquiété les investisseurs. Guy Marty (IEIF) se veut pourtant rassurant : sur les quarante dernières années, qui ont vu les chocs pétroliers, la fin de la Guerre froide, la mondialisation, la démocratisation des technologies de la communication, les crises immobilière, boursière, des subprime, le surendettement souverain… les actions affichent de meilleures performances que d’autres formes de placement. Une bonne nouvelle pour l’épargne longue et pour le financement de l’économie…

1 Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu et Gunther Capelle-Blanchard.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº762
Notes :
1 Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu et Gunther Capelle-Blanchard.