Presque 50 % de hausse : à compter du 8 janvier 2022, la cotation de crédit fournie par la Banque de France évolue, principalement au niveau au niveau de sa restitution. Les treize niveaux antérieurs, de 3++ à 8 et 9 (hors P pour défaillante et 0 pour non significative), laissent place à vingt-deux niveaux différents, de 1+ à 8. De quoi permettre une analyse affinée, plus en ligne avec les approches européennes.
Il faudra garder en tête ce changement pour éviter des effets d’optique, les mêmes codes existant mais couvrant désormais des réalités différentes. Un ancien 3++ deviendra 1+. Il était « Excellent » hier, il devient « Excellent ++ » – pourtant, rien n’a a priori changé dans sa situation. Autre illustration : un 4 d’hier avait une cote de crédit « correcte ». L’épithète ayant disparu de la présentation de la Banque de France, il sera aujourd’hui – à situation comparable – catalogué entre 4+ et 3+, avec des terminologies allant de « bonne + » à « forte ++ ». A contrario, s’il est toujours 4, il sera jugé « bon » – rappelons aux lecteurs déjà perdus qu’auparavant il était « correct ». Sinon que, notre tableau de correspondance le confirme, un 4 d’aujourd’hui était hier jugé 5+, soit « assez faible ».
Pour éviter les erreurs d’analyse, mieux vaut faire un reset sur l’ancienne nomenclature et réapprendre la nouvelle. La présentation change, mais le reste de la méthodologie demeure assez stable. L’ambition est toujours d’analyser la capacité de remboursement à horizon un à trois ans. L’analyse se fait toujours avec des critères qualitatifs et quantitatifs, avec quelques ratios financiers modifiés.
