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Il y a plus de passoires que de gardiens du temple énergétique

Créé le

25.11.2021

À la suite de notre dossier spécial sur le climat (Revue Banque n° 861), Henry Buzy-Cazaux attire notre attention sur l’impact de la loi Climat et Résilience (lire son article, page 34). Les nouvelles règles sur les logements vont avoir un impact sur les prix, mais également sur les pratiques de crédit. En particulier, les banques vont devoir, un peu plus qu’hier, s’intéresser à la caractéristique des biens. Financer une passoire thermique ne sera pas jugé comme un bon point, à moins évidemment de proposer par la même occasion une remise aux normes, avec travaux supplémentaires. Mais quel est donc le profil des opérations immobilières sur ce marché ?

Les Notaires de France apportent une réponse à cette question, avec la publication début novembre de leur étude « La valeur verte des logements en 2020 ». Les statistiques proposées reposent non sur le parc dans son ensemble, mais sur les opérations réalisées l’an passé, donc les volumes susceptibles de générer une production de crédit, hors effet renégociations. Les chiffres sont formels : les deux catégories les mieux notées (A-B) au niveau du DPE pèsent 7 % du marché, contre 11 % des biens catalogués en F et G, ceux que l'on appelle les passoires thermiques. Ce ratio gardien du temple/passoire est particulièrement défavorable en région Bourgogne-Franche-Comté (4 %/17 %), à peine moins bien que le Grand-Est et le Centre-Val de Loire (4 %/16 %). La Nouvelle Aquitaine se distingue, avec 10 % de logements bien notés, contre seulement 7 % de passoires énergétiques. Sans oublier de rappeler que le climat y est meilleur…

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº862