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Google s'offre Mandiant pour sécuriser son cloud

Créé le

17.03.2022

En retard par rapport à ses concurrents Amazon et Microsoft, Google fait un gros chèque pour étoffer son expertise en matière de cybersécurité.

5,4 milliards de dollars : c’est l’addition colossale qu’est prêt à régler Google pour intégrer Mandiant, société américaine spécialisée dans la détection des cybermenaces, dans son offre Google Cloud. Cette société est connue pour ses nombreux rapports portant sur des groupes cybercriminels ou proches des services de renseignement. Elle a notamment été impliquée dans la révélation de l’attaque Solarwinds en fin d’année 2020, ainsi que dans la réponse à incident face à la cyberattaque rencontrée par Colonial Pipeline en 2021. « Les organisations du monde entier sont confrontées à des défis de cybersécurité sans précédent, car la sophistication et la gravité des attaques qui étaient auparavant utilisées pour cibler les principaux gouvernements sont maintenant utilisées pour cibler les entreprises de tous les secteurs », a déclaré Thomas Kurian, le P-DG de Google Cloud. Il a également ajouté : « Nous sommes impatients d’accueillir Mandiant sur Google Cloud afin d’améliorer encore notre suite d’opérations de sécurité et nos services de conseil, et d’aider les clients à relever leurs défis de sécurité les plus importants. »

Cette acquisition se produit alors que la guerre fait rage entre les trois grosses plateformes de cloud computing (Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud Platform) pour séduire les entreprises à travers le monde. Google est en retard par rapport aux deux autres acteurs, et compte donc sur cette couche supplémentaire de sécurité pour séduire les grands comptes. Reste tout de même un autre élément de sécurité non pris en compte : la souveraineté numérique, d’autant que Mandiant ne cache pas ses liens avec les autorités américaines, à l’heure où les attaques étatiques sont parmi les menaces pesant fortement sur les entreprises stratégiques selon l’ANSSI (lire ci-contre).

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº867