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Entreprises de taille intermédiaire : elles ont tout pour plaire !

Créé le

24.09.2010

-

Mis à jour le

01.02.2011

Les entreprises de taille intermédiaire sont les nouveaux chouchous du monde économique ! Cette catégorie créée par la Loi de modernisation de l’économie d’août 2008 désigne des entreprises qui ne sont plus des PME, mais pas encore de grands groupes. Bon nombre d’entre elles affichent des taux de croissance forte, une structure financière relativement solide et traversent la crise sans trop de difficultés. Elles constituent donc une clientèle convoitée des banques, mais avec des exigences particulières : d’un côté, l’ingénierie financière, qu’il s’agisse de crédits structurés, de conseil en fusions-acquisitions ou d’opérations de marché ; de l’autre, l’ingénierie patrimoniale et une relation forte de proximité pour ces sociétés dont l’actionnariat reste souvent familial. Les banques ne sont d’ailleurs pas les seules à chercher à adapter leur offre ; le marché boursier aussi cherche à attirer ces « hauts potentiels ». Le dossier de Revue Banque fait le point.

Toujours dans le cadre du financement des entreprises comme moteur de croissance, l’affacturage gagne ses lettres de noblesse. Françoise Palle Guillabert (ASF), Serge Gruber (Pierre-Henri Scacchi & Ass), Alain Jouanard (Natixis Factor) et Pascal Andréoli (BNP Factor) expliquent qu’il repose directement sur l’activité économique des entreprises car ce sont les factures des entreprises que le factor achète. Mais cette forme de financement gagnerait à être harmonisée au plan européen, surtout en ce qui concerne la réglementation qui peut être source de distorsions de concurrence.

D’ailleurs, la machine à réglementer tourne en ce moment à plein régime : publication du nouveau ratio de fonds propres par le Comité de Bâle, accord sur la création des autorités européennes de contrôle, décision imminente sur la réglementation des hedge funds, jusqu’à la microfinance : Emmanuel de Lutzel (BNP Paribas) détaille les recommandations que vient de publier le Comité de Bâle pour une régulation prudentielle adaptée à l'hétérogénéité des contextes et la diversité des acteurs qui la caractérise.

Les banques ont-elles une influence excessive auprès des institutions européennes ? La question se pose suite à l’appel d’un groupe de parlementaires européens pour créer un contre-pouvoir aux lobbies financiers. Pour Jean-François Pons (FBF), le lobbying est une activité reconnue à Bruxelles, voire encadrée par la Commission qui cherche à organiser les consultations les plus larges sur ses projets de législation. Et les banques ne sont pas les seules à s’exprimer : le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), plusieurs think-tanks et autres groupes d’experts indépendants, dont le forum d’usagers Fin-Use, ne se privent pas non plus d’intervenir.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº728