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Chocs climatiques : quand les stress-tests s’en mêlent …

Créé le

25.11.2020

Comme le souligne Nathalie Aufauvre, directrice générale de la Stabilité financière et des Opérations à la Banque de France, « la gestion de la crise à court terme ne doit pas occulter l’urgence de la lutte contre le changement climatique ». Les stress-tests constituent un des moyens nécessaires pour y parvenir : ils serviront à sensibiliser toujours plus sur l’importance des enjeux pour les bilans bancaires, à identifier les risques, à en mesurer le poids, à les suivre et à les gérer.

Reste que l’exercice est complexe, car les spécificités de tels tests peuvent être très différentes des exercices de stress usuels : prise en compte d’un horizon de très long terme (30 ans), difficulté de se fonder sur un historique non représentatif des chocs inédits auxquels nous confronte l’évolution climatique, nécessité d’une granularité bien plus importante des données prises en compte dans les scénarios… Les débats actuels sur la pertinence des scénarios attestent déjà de la difficulté de l’exercice. À cela s’ajoute un certain nombre de freins tels que la disponibilité et l’hétérogénéité des données nécessaires.

Pour autant, de premières expériences sont en cours, lancées par l’EBA, mais aussi par l’ACPR, auxquelles participent les principales banques et compagnies d’assurance de la place.

Géraldine Dauvergne a réuni dans le dossier les parties prenantes de ces exercices d’un nouveau genre, qui expliquent les hypothèses choisies, les scénarios, les démarches entreprises, et identifient les contraintes rencontrées.

Et aussi dans ce numéro…

La directive et le règlement relatifs à la surveillance prudentielle des entreprises d’investissement, IFD/IFR (Investment Firms Directive/Investment Firms Regulation), entreront en vigueur en juin 2021. Marianne Coenen De Sousa (BM&A), Thomas Verdin (BM&A UK) et Frédéric Bernard (AxiomSL) soulignent que si les exigences sont proportionnées en fonction des catégories d’entreprises, toutes doivent cependant s’attendre à des collectes de données supplémentaires, ainsi que de nouveaux calculs d’exigences de capital et reporting dédiés.

 

Le président de Finansol, Frédéric Tiberghien, explique pourquoi et comment, le label de finance solidaire Finansol a été revu début 2020, tout en soulignant que les trois principaux critères d’attribution (caractère solidaire du produit, transparence sur l’information donnée, engagement commercial de diffusion) ne changent pas. Mais l’apparition de nouvelles formes de finance responsable (verte, à impact, durable…) a conduit à élargir le périmètre dans lequel s’inscrit le label et à modifier son règlement pour prendre en compte une nouvelle génération de produits, l’assurance vie solidaire. Le président de Finansol détaille le nouveau périmètre dans ce numéro et reviendra, dans le prochain numéro de la revue, sur l’intégration de l’assurance vie solidaire dans le label.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº850