C’est l’effervescence dans toutes les banques, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la décision de sanctions majeures à l’encontre de cette dernière. L'objectif : évaluer l’exposition au risque russe. Selon la Banque des Règlements Internationaux (BRI), les banques françaises sont parmi les plus exposées si l’on regarde les statistiques sur les prêts bancaires par nationalité. Au troisième trimestre 2021, elles disposaient de créances sur des emprunteurs russes pour un montant total de 25,2 milliards de dollars, juste derrière l’Italie, mais devant l’Autriche, les États-Unis et le Japon.
Du côté des établissements, c’est la Société Générale qui est la plus exposée, du fait de sa filiale locale Rosbank, détenue à 99,97 %. Dans un communiqué du 3 mars, la banque indique que l’exposition du groupe à la Russie représente 18,6 milliards d’euros au 31 décembre 2021. En particulier, les activités localisées en Russie représentent ainsi 2,8 % du produit net bancaire du groupe en 2021 et 2,7 % du résultat net, précise l’établissement. Le groupe dirigé par Frédéric Oudéa cherche à rassurer : « Avec un ratio CET1 de 13,7% au 31 décembre 2021, soit une marge de manœuvre d’environ 470 points de base au-dessus de l’exigence réglementaire, le Groupe est tout à fait en mesure d’absorber les conséquences d’un éventuel scénario extrême qui affecterait les droits de propriété sur ses actifs bancaires en Russie », précise le communiqué, ajoutant que « ce scénario ne remettrait pas en cause le versement du dividende au titre de l’exercice 2021 ». Depuis le début de l’année, le cours de la banque a perdu 18 % au 22 mars et ce malgré l’annonce de profits 2021 record et du rachat de LeasePlan par sa filiale spécialisée dans la mobilité ALD.
